Les élèves des classes des Cours Moyens 1 de l’Ecole des 36 Villas B de Bangui sont venus manifester pacifiquement mercredi 9 mars devant les locaux de Radio Ndeke Luka. Ils n’ont plus d’enseignants pour assurer les cours et exigent l’application à leur égard du droit à l’éducation.
Ils entendaient dénoncer particulièrement le fait que les enseignantes contractuelles, chargées de dispenser des cours ont été sommées de quitter les classes par d’autres enseignants en grève. Le gouvernement centrafricain, pour assurer la continuité des classes devant la grève déclenchée il y a quelques jours par les enseignants a fait recours à des contractuels. Ce sont ces derniers, considérés comme des « casseurs de grève », qui viennent d’être délogés des salles de classe.
Ces élèves et manifestants accusent le Directeur de leur école d’avoir été incapable de « contenir les grévistes envahisseurs ».
Ce dont se défend ce dernier. En effet, le directeur de l’école, Gualbert DERANT, soutient au contraire avoir tenté « une négociation vaine » avec ces mécontents qui n’avaient qu’un seul objectif : « retirer deux de leurs collègues qui interviennent dans cette école, comme ils l’ont fait pour les autres établissements ».
La grève des enseignants contractuels, faut-il le rappeler, est suivie sur l’ensemble du territoire centrafricain par plus de 3000 enseignants. Ils exigent du gouvernement leur intégration dans la fonction publique.
Selon eux, le ministère de tutelle n’a pas respecté les clauses du contrat signé avec la Banque Mondiale. Ce contrat stipule que l’intégration doit intervenir après 2 ans de prestation sur le terrain. Or les contractuels font valoir à présent qu’ils en sont à leur quatrième année.