Le Premier ministre Firmin Ngrébada et ses ministres ont répondu ce 13 novembre 2019 aux questions des députés à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale. Les échanges qui ont duré un peu plus d’uneheure étaient axés sur la situation sécuritaire à Bambouti (Haut-Mbomou), Kouï et Ngaoundaye (Ouham-Péndé), le redéploiement de l’autorité en régions, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) de Bambari et la gestion des inondations. Les réponses du gouvernement, appréciées par certains députés et ont été rejetées par d’autres.
Sur l’occupation de la ville de Bambouti par l’UPC, le Premier ministre Firmin Ngrébada, a rassuré les députés du travail que fait le gouvernement pour apporter des solutions à ces différents problèmes. « A la demande du gouvernement et suite aux pressions exercées par les garants et facilitateurs, l’UPC s’était engagée par communiqué à retirer ses éléments du Haut-Mbomou. Mais nous avons constaté que le mouvement comptait stationner ses hommes à Rafaï et Zémio, ce qui a suscité la réprobation du gouvernement » a expliqué Firmin Ngrébada. Selon le chef du gouvernement, « un contact a été établi avec Ali Darassa pour qu’il retire ses hommes sans délai de nouvelles positions qu’ils occupent« .
Les députés ont été divisés sur les réponses données par le gouvernement. Stève Mac Kelly Koba de Mbaïki 1 s’est dit satisfait des éléments fournis par le chef du gouvernement. « Il a répondu avec franchise. Là où il y avait des difficultés, il en a fait part et là où il y avait eu des avancées, il les a aussi mis en exergue. Les députés dans leur majorité ont accepté la posture du Premier ministre et les réponses » s’est-il réjouit.
L’opposition de son côté, a vu en ces réponses du gouvernement l’irresponsabilité et l’incompétence des autorités à gérer la situation dans laquelle le pays est plongé. Abdou Karim Meckassoua, président du parlement destitué et député de la 1ère circonscription du 3ème arrondissement, a exigé la démission du Premier ministre. « Si le Premier ministre aime vraiment notre patrie, qu’il démissionne » ajoutant que c’est de cette manière que Firmin Ngrébada « pourra espérer laisser une petite trace dans l’histoire de notre pays, non pas comme un pitoyable fossoyeur de ses intérêts, mais comme un homme politique qui aura su prendre ses responsabilités et reconnaître qu’il a fait fausse route« .
L’exercice de questions-réponses s’inscrit dans le cadre du contrôle de l’action du gouvernement par les députés.