Le directeur pays de l’Onusida en Centrafrique Patrick Eba s’inquiète de la prévalence du VIH/Sida dans le pays. Environ 5000 décès liés à cette maladie sont enregistrés ainsi qu’entre 60.000 à 80.000 cas de personnes nouvellement infectées par an selon, Patrick Eba appelle à une mobilisation générale contre cette pandémie à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre ce fléau.
« Nous sommes inquiets du VIH/Sida dans ce pays qui a fait de progrès notable dans la réponse au VIH. Nous avons aujourd’hui environ 40.000 personnes sous traitement antirétroviral. Cela est un progrès significatif, une progression de 40% en 18 mois » a noté Patrick Eba.
En dépit des efforts du gouvernement à travers le Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS), les données statistiques restent élevées. « Nous saisissons cette opportunité pour demander plus d’appui pour la réponse au VIH/Sida. Si nous n’avons pas plus de moyens, nous ne pouvons pas atteindre les 60% de personnes qui ne bénéficient pas de traitement » a-t-il plaidé.
En Centrafrique, l’action est placée sous l’angle communautaire axée sur le thème « les communautés font la différence« .
MSF institue une stratégie pour réduire le taux de prévalence au VIH/Sida
Médecin Sans Frontière met en place des Groupes Communautaires d’ARV, une stratégie de prise en charge des personnes vivants avec le VIH/Sida. Celle-ci se veut pratique et organisée en faveur des personnes déjà sous traitement. « Nous avons mis en place une stratégie communautaire appelée – Ka-Gué – un groupe de patients séropositifs qui sont sous traitement antirétroviral qui sont stables et qui habitent le même endroit. Ces patients se mettent en groupe et choisissent un responsable et s’organisent afin de se soutenir » a expliqué Laurent Lwindi Mukota, responsable programme VIH à MSF à Bangui.
Cette politique présente plusieurs avantages pour les personnes sous traitement. « Nous donnons des médicaments pour une durée de 6 mois aux patients. Cela leur permet de pouvoir rester chez eux, faire calmement leurs travaux et éviter à ce qu’ils soient tout le temps dans la rue pour venir les chercher » a indiqué Laurent Lwindi Mukota.