Le Réseau des Médias Communautaires de Centrafrique (RMCC) et l’Union des Journalistes Centrafricains (UJCA) ont condamné avec la dernière rigueur l’agression ce 30 novembre 2019 de Bruno Démakilo Wangouma, journaliste-reporter à Radio Maïgaro de Bouar dans la Nana Mambéré par un policier.
Le RMCC et l’UJCA exigent du gouvernement la lumière sur les circonstances des faits ayant entrainé le policier à tirer à balle réelle sur le journaliste Bruno Démakilo Wangouma. Ces organisations s’inquiètent des menaces qui pèsent sur les professionnels des médias dans l’exercice de leur métier.
« Tout le temps, nous interpellons le gouvernement que partout où les journalistes sont dans l’exercice de leur fonction, qu’on puisse leur assurer la protection et la libre circulation » a fait savoir Vincent Mamba Chaka, président du RMCC. Il rappelle par la même occasion une réflexion le 2 novembre dernier sur la lutte contre l’impunité et crimes envers les journalistes. « Cette année, nous avons mis en place une structure de veille de journaliste en danger » a-t-il précisé. « Nous disons non à cette violence contre notre confrère et nous exigeons du gouvernement la justice » a réclamé Vincent Mamba Chaka.
Cette position est réaffirmée par Léa Firmine Badou, directrice de la radio communautaire Maïgaro de Bouar. « Nous faisons notre travail de façon professionnelle pour informer l’opinion, ce qui est leur droit à l’information. Porter atteinte à l’intégrité physique d’un journaliste est à la limite le pire et une violation des droits de l’Homme. Nous demandons aux gouvernants plus d’attention et la sécurité des journalistes » a-t-elle souhaité.
Dans le chapitre réaction toujours, le comité de veille et de surveillance de crime contre les journalistes en synergie avec l’Union des Journalistes Centrafricains sont en discussion avec leurs avocats pour une action en justice. La plainte sera formellement déposée contre le policier ayant tiré ce 30 novembre sur le journaliste.
Bruno Démakilo Wangouma reçoit des soins à l’hôpital régional et universitaire de Bouar, le policier mis en cause est dans le filet de la gendarmerie pour nécessité d’enquête.