L’ONU Femme en partenariat avec l’ONUSIDA ainsi que l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répressions des Violences Sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) ont respectivement choisi mercredi 5 décembre 2019 les lycées Marie-Jeanne Caron et Martyrs pour sensibiliser les élèves sur les dangers des violences basées sur le genre (VBG) en milieu scolaire. Il est question de montrer à ces élèves les comportements à adopter et comment saisir la justice en cas de viol.
Au lycée Marie-Jeanne Caron, cette campagne de sensibilisation s’est déroulée en plein air. Plusieurs centaines d’élèves y ont pris part. Des sketchs et des questions sur la lutte contre le sida, le traitement d’une personne vivant avec le VIH ont marqué ces manifestations. Une occasion qui a permis à ces filles d’exprimer leur ras-le-bol.
« Je demande à nos frères qui font ce genre de pratiques d’arrêter et de nous donner un coup de main dans nos études » a souhaité Sara Biamba, élève dudit établissement. Selon cette élève, « une fille est l’avenir d’un pays mais quand elle est soumise à la violence, cela va impacter sur ses études ».
Le choix du lycée féminin Marie-Jeanne Caron fréquenté uniquement par les filles, vise à protéger les élèves mineures contre les viols. « Le viol sur des femmes et des filles est un crime puni par la loi au niveau international mais aussi par la loi nationale. Nous allons travailler avec les organisations de la société civile avec le corps enseignant pour que ce problème de violences faites aux filles particulièrement soit banni en Centrafrique » a indiqué Salvador Nkurungnziza, coordonnateur Pays de l’ONU Femme.
Le lycée des Martyrs n’est pas laissé pour compte
Une trentaine d’élèves du lycée des Martyrs a été sensibilisée mercredi 5 décembre 2019 par l’Unité Mixte d’Interventions Rapides et de Répressions des Violences Sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR), avec l’appui de la Minusca.
« Ces activités consistent à faire comprendre à ces élèves, les notions de violences sexuelles basées sur le genre et leurs conséquences dans leur vie et dans la communauté afin qu’ils puissent être en mesure d’identifier ces VBG sous toutes ses formes, et de pouvoir les dénoncer pour permettre de réduire le taux surtout en milieu scolaire » a souligné Issa Charlotte, capitaine de Police, directrice adjointe de l’UMIRR.
« Nous avons essayé de réfléchir avec les collègues de la Minusca par rapport aux cas que nous recevons et nous aimerions les sensibiliser avant de continuer dans d’autres établissements » a-t-elle poursuivi.
Cette séance de sensibilisation a été organisée dans le cadre des manifestations des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles, organisés du 25 novembre au 10 décembre 2019 en Centrafrique.