D’après le rapport de l’Unicef publié à l’occasion de son 73ème anniversaire, l’organisation a relevé qu’en République centrafricaine, deux enfants sur cinq ne sont pas enregistrés à l’état-civil. Dans le document, l’Unicef estime que moins de 14% des enfants ont reçu leurs actes de naissance entre 2015 et 2016.
« Un enfant dont la naissance n’est pas déclarée est invisible » selon les responsables de l’Unicef. Pour leur donner une visibilité et de l’espoir, l’agence des Nations-Unies appuie le gouvernement centrafricain à travers un projet d’enregistrement de naissance.
Le Ministère de l’Administration du Territoire en partenariat avec l’Unicef, a lancé lundi 9 décembre à Bangui ce nouveau projet. Le programme va se dérouler sur 6 mois et vise à multiplier les centres d’état-civil sur l’ensemble du territoire. Il est aussi question de réduire le prix d’établissement des actes de naissance.
« La vision du gouvernement, c’est de ramener l’administration auprès de la population, multiplier les centres d’état-civil dans le pays, réduire les frais de délivrance des actes de naissance, préparer les officiers d’état-civil » a expliqué David Gbéti, directeur de cabinet au Ministère de l’Administration du Territoire.
« Le département veut reconstruire ses archives et donner la chance à chaque centrafricain d’avoir un acte de naissance pour faire la différence entre celui-ci et les étrangers » a précisé David Gbéti.
« Chaque enfant a le droit d’avoir un nom, une nationalité et une identité juridique » a insisté l’Unicef.