Arrêté mis novembre 2019 à Tissi, une ville du sud-est du Tchad à la frontière avec le Soudan et la République Centrafricaine, les autorités centrafricaines n’ont pas donné plus de précisions concernant le transfèrement de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine au pays.
Selon des sources consultées par Radio Ndeke Luka, Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine n’est pas pour le moment détenu par les autorités judiciaires de la République du Tchad. Il serait sous la surveillance d’une agence tchadienne de renseignements. Selon les mêmes sources, le Ministre centrafricain de la Justice, Flavien Mbata et le Procureur Général près la cour d’appel de Bangui, Eric Didier Tambo, qui se sont rendus au Tchad le 16 novembre 2019, avaient été reçus par le Ministre tchadien chargé du pétrole. Ce dernier n’aurait pas donné une suite favorable pour l’extradition de Abdoulaye Miskine en Centrafrique.
Les autorités centrafricaines ne comptent pas baisser les bras. Elles entendent relancer ce processus d’extradition conformément à l’accord de coopération judiciaire entre les Etats membres de la CEMAC. Cette question d’extradition est mentionnée dans les dispositions générales de l’article 1er de cet accord qui définie les extraditions comme « un acte par lequel un Etat requit remet à la disposition d’un Etat requérant une personne poursuivie, recherchée ou condamnée pour une infraction de droit commun conformément aux dispositions du présent accord« .
Selon le département de la justice centrafricaine, Abdoulaye Miskine ne bénéficie d’aucune immunité comme le pensent certaines personnes. Le signataire de l’accord de paix du 6 février 2019 a violé cet accord et doit impérativement répondre de ses actes devant la justice au regard de la loi.
Abdoulaye Miskine, chef rebelle du groupe armé FDPC, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international décerné par le juge d’instruction le 5 août 2019. Il est soupçonné de multiples infractions entre autres, association de malfaiteurs, crimes contre l’humanité, rébellion et vols qualifiés.