Le Projet d’appui au retour et à la réintégration en République Centrafricaine (PARET) fait de la restitution des biens et terres des déplacés à Bangassou et dans le Mbomou son cheval de bataille. 25 leaders communautaires et chefs de quartiers se sont retrouvés les 10 et 11 décembre 2019 pour réfléchir sur les stratégies pouvant permettre à ces personnes de reprendre leurs biens.
Ces deux jours de rencontre ont permis aux organisateurs d’amener les participants à comprendre l’importance et l’intérêt de la restitution des biens de personnes qui avaient quitté la région à cause des affrontements.
Les 25 leaders communautaires et chef de quartiers ont été aussi imprégnés sur les différents modules entre autres le cadre juridique national et international, les conflits liés aux logements, terres et biens, la technique de résolution pacifique des conflits ainsi que le déplacement et le retour des populations.
Les initiateurs ont constaté que dans le Mbomou, l’occupation illégale des maisons, des terres et des biens, reste un défi majeur. Ils ont aussi remarqué que certains déplacés ont souhaité regagner leurs localités d’origine, mais se sont heurtés à des difficultés liées à l’appropriation de leurs logements, terres et biens.
A l’issue de cette rencontre, les 25 participants vont restituer dans leurs zones respectives les acquis de ces deux jours afin de promouvoir le vivre ensemble.
La ville de Bangassou a basculé dans la violence au mois de mai 2017. Un groupe d’auto-défense armé lancé des attaques contre des hommes armés et civils de la communauté musulmane au quartier Tokoyo dans le 3ème arrondissement. Plusieurs dizaines de morts ont été enregistrése.
Des organisations de la société civile comme la plateforme des confessions religieuses, le comité de médiation du Mbomou, le Réseau des volontaires de la paix, se sont mobilisées pour ramener le calme et le vivre ensemble entre les communautés.
Depuis mai 2017, la communauté musulmane est encore déplacée interne sur le site du Petit séminaire de Bangassou.