La ville d’Amdafock située à 65 km de Birao dans la Vakaga (nord-est du pays) est replongée ce 16 décembre 2019 dans des violences armées. Les élément du Front patriotique pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) ont pris d’assaut aux premières heures de la matinée des hommes armés du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ). Aucun bilan n’est encore disponible.
Selon des informations recueillies par Radio Ndeke Luka, L’offensive du FPRC contre les éléments du MLCJ à Amdafock, a été menée aux environs de 5 heures du matin de ce lundi. Cette ville serait passée sous le contrôle du FPRC après quelques heures de combats.
La reprise de ces hostilités inquiète déjà à Birao. « Les rumeurs font savoir que les éléments armés du FPRC vont rentrer dans la ville. La population a peur et il y a même déjà des déplacements » a témoigné un habitant de la ville contact par Radio Ndeke Luka. « Nous souhaitons que le gouvernement intervienne et la Minusca d’envoyer des forces armées pour nous sécuriser et nous permettre de vaquer librement à nos occupations » a sollicité la même source.
Jusqu’au moment où nous mettons en ligne cette information, rien n’a filtré sur le bilan de ces affrontements entre FPRC et MLCJ à Amdafock. Cette nouvelle crise sécuritaire intervient trois mois après les combats entre ces deux groupes armés rivaux à Birao et ses environs.
Le 14 juillet 2019, neuf personnes avaient perdu la vie dans des affrontements opposant les éléments du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice et du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique à Amdafock. Plus d’une dizaine d’autres avaient également été blessées.
Le 1er septembre 2019, des affrontements inter communautaires avaient opposé Le FPRC au MLCJ à Birao. Le bilan fait état des morts, des blessés et des dégâts matériels importants. A l’origine des heurts, l’assassinat jeudi 29 août dans la soirée de Aziz, fils du sultan de Birao.
Le 26 juin 2019 à Birao dans la Vakaga et le 24 juillet à Ndélé dans le Bamingui Bangoran, le FPRC s’était engagé à renoncer aux hostilités et à la violence armée. L’engagement avait été pris suite aux visites du Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra dans ces régions.