Le Centrafrique et le Tchad réflechissent sur les procédures judiciaires à entamer contre Martin Koumtadji, alias Abdoulaye Miskine, leader du FDPC. C’est ce qu’a rapporté Alain Gbazialé, directeur général des services judiciaires en Centrafrique.
Le gouvernement a confirmé l’arrestation mais au Tchad de Martin Koumtamadji en novembre dernier. Plus d’un mois après, le directeur des services judiciaires parle d’un processus qui suit son cours en vue de le juger.
« Les faits reprochés à Abdoulaye Miskine à Bangui sont des faits graves qui relèvent du droit pénal international. Les discussions sont en cours pour voir dans quelle mesure soit les juridictions centrafricaines ou tchadiennes peuvent être saisies même la Cour Pénale Internationale » a fait savoir le magistrat Alain Gbazialé.
« Il est reproché à Martin Koumtamadji, alias Abdoulaye Miskine des crimes commis sur le territoire tchadien et la piste qui sied pour l’instant est de le mettre à la disposition du tribunal pénal international » a renchéri Alain Gbazialé.
Abdoulaye Miskine est un chef de guerre qui a fait de lui en 2002 avant d’aller en exil au Togo dans la même année. Arrêté au Cameroun, il a été libéré avant d’élire domicile au Congo Brazzaville. Il a pris part aux pourparlers de Khartoum avec le gouvernement à l’issu desquels il a été nommé ministre de la Modernisation de l’administration.
Refusant l’offre du gouvernement, il a repris le chemin du maquis avant d’être arrêté en octobre 2019 au Tchad.