Alors qu’il se rendait pour une mission parlementaire à Ngaoundaye, le député Martin Ziguélé a été contraint à 19 Kilomètres de Bocaranga par les éléments de 3R de rebrousser chemin.
« J’ai été surpris d’apercevoir des hommes en armes lourdes qui m’ont encerclé à 19 Kilomètres de Bocaranga qui m’ont obligé à rebrousser chemin », a expliqué Martin Ziguélé joint au téléphone par Radio Ndeke Luka. Le président du MLPC témoigne avoir reçu des menaces de mort, proférées par un haut responsable militaire des 3R. » Je suis reparti à Bocaranga, j’ai appelé le Sultan Maire de Koui qui m’a mis en contact avec le Chef d’Etat major des 3R. Ce dernier de me préciser que je ne devais pas être surpris, car je passe mon temps à appeler à la destruction de leurs bases » a fait savoir M. Ziguélé.
Dans le camp des 3R, les responsables jouent à la défense et minimisent l’incident. » Nous n’étions pas informés du déplacement de M. Ziguélé dans la région. C’est pourquoi nos éléments ont intercepté le convoi pour avoir des renseignements sur l’équipage et le but de la mission » a rétorqué Elysée Laoutouni, Porte-parole du mouvement 3R. » Après vérification, nos hommes ont laissé partir la délégation » a-t-il poursuivi.
Martin Ziguélé est l’un des rares députés à appeler ouvertement à des opérations militaires contre les 3R de Abass Sidiki et l’UPC de Ali Darassa afin de réduire leur capacité de nuisance. Ce message est mal digéré par ces mouvements armés, signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019.
L’incident de Bocaranga fait suite à deux autres cas perpétrés sur les élus de la nation par les groupes rebelles. Respectivement le député Kabirou interdit de séjour à Bambari par l’UPC et le député Gabriel Tchima RYERIKO de Mingala, arrêté récemment par le même groupe avant d’être relâché grâce à l’intervention de la Minusca.