Critiquée par des pro FPRC pour son intervention militaire dimanche 16 février à Birao, la Minusca a appelé ce mercredi 19 février 2020 au respect de l’accord de paix signé entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés. Appel lancé au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution onusienne à Bangui.
Depuis son intervention musclée qui a permis de stopper la progression des hommes du FPRC à Birao, la Minusca est particulièrement visée par ces critiques des pro FPRC et des responsables de ce mouvement armé. Peu avant la fin de la matinée du dimanche 16 février, la base locale de la mission onusienne à Ndélé a été la cible d’une manifestation d’un groupe de personnes aux intentions malveillantes. La mobilisation se poursuivra le lendemain et occasionnera la paralysie totale des activités dans le centre de la ville.
« Notre intervention dimanche dernier à Birao était légale », a précisé Vladimir Monteiro, Porte-parole de la Minusca au cours de la conférence de presse hebdomadaire de l’institution ce mercredi 19 février à Bangui. « Ce qui s’est passé à Birao et à Ndélé, poursuit-il, n’a pas laissé indifférente la Minusca. Nous déplorons le fait que des femmes et des enfants soient utilisés comme boucliers humains par le FPRC » a dénoncé M. Monteiro, expliquant que « cette situation peut justement empêcher les populations de bénéficier de l’aide humanitaire ».
Jouant à la carte de l’apaisement, la Minusca appelle les principaux belligérants notamment le FPRC et le MLCJ au respect de l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui. « Cet accord traite toutes les questions relatives aux moyens de revendication en cas de désaccord », a rappelé Vladimir Monteiro.