La brasserie MOCAF a été secouée ce lundi 24 février 2020 par un mouvement de mécontentement du syndicat des grossistes distributeurs de boissons. Les grévistes réclament de l’unique société de production de boissons de la République centrafricaine plusieurs choses entre autre le remboursement des Taxes sur la Valeur Ajoutée prélevées entre 2009 et 2018. Alors que la brasserie MOCAF rejette en bloc les raisons évoquées par les grossistes distributeurs, le Ministère du commerce parlent de revendications légitimes qui selon ledit département, doivent respecter un certain nombre de procédures.
Ils étaient plusieurs dizaines à prendre d’assaut la devanture de l’entreprise ce 24 février pour se faire entendre. Les mécontents revendiquent de la brasserie MOCAF le remboursement des Taxes sur la Valeur Ajoutée (TVA) collectées de 2009 à 2018, l’arrêt immédiat de l’augmentation illicite du prix des boissons, la démission du Directeur commercial et aussi de celle du directeur du cabinet du ministère du commerce.
« Le gouvernement conscient du fait que le syndicat des grossistes est délaissé a instruit le ministre du commerce de mettre en place un comité tripartite. L’objectif est de trouver des solutions idoines aux problèmes. Le rapport a été accablant, » a martelé Anatole Doyomet Lombi, secrétaire général de l’Association Nationale des Distributeurs de Boissons Après quelques heures d’expression de ras-le-bol. Pour les mécontents, « C’est le Directeur de cabinet du ministère du commerce qui est en train de tirer les choses en longueur ».
Si la brasserie MOCAF s’est réservée de tout commentaire au sujet de ces accusations, le ministère du commerce par contre évoque pour sa part un certain nombre de procédures à suivre avant de solutionner le problème. « Le ministère du commerce avait envoyé sur le terrain ses techniciens. Ils ont fait leurs enquêtes, il convient maintenant de recouper les informations afin de ne pas accuser injustement. Il faut des procédures pour y arriver. On ne tire pas en longueur, » a déclaré Jacques Kométan, directeur de cabinet au ministère du commerce.
Pendant que les responsables de la brasserie MOCAF n’ont pas encore réagi à ce mouvement de colère, certaines sources affirment que le montant des TVA revendiquées par le syndicat des grossistes aurait déjà été versé par la société au Trésor public.