Le Président de la République Faustin Archange Touadéra a par le décret n°20.049 nommé des personnes au titre des responsabilités au sein des collectivités territoriales. Sauf que ce décret porte des incohérences avec des personnes décédées, mais nommées. Quelques jours après de vives critiques, le gouvernement admet les erreurs et promet un réajustement du décret.
Le décret n°20.049 signé du Président de la République, Chef de l’Etat, portant nomination des représentants des collectivités territoriales a failli déborder le vase. Des anciens cadres de l’Etat ayant perdu la vie quelques années avant ont vu leurs noms figurer dans ce décret rendu public en la date du 19 Février 2020. Des parents des personnes défuntes en passant par la classe politique, les observateurs de la vie publique et la diaspora centrafricaine, la consternation était grande au sujet de ce décret qui présente d’énormes manquements.
Quelques jours après les vives polémiques ayant suivi la publication du présent décret, le gouvernement brise le silence et donne les raisons des irrégularités ayant caractérisées la nature du décret. « Nous adressons nos vives excuses aux parents qui ont perdu les membres de leurs familles et dont les noms sont apparus dans ce dernier décret de nomination, » a déclaré David Gbéti, Directeur de cabinet au Ministère de l’administration du territoire avant de justifier ses excuses, « les derniers évènements qui ont secoué notre pays ont véritablement empiété sur le bon fonctionnement de l’Etat. La loi sur les collectivités territoriales n’étant pas encore adoptée, les propositions pour les nominations ont été faites par le ministère de l’administration et du territoire. C’est la raison qui justifie ces incohérences. Mais point n’est besoin d’incriminer une tierce personne. L’incohérence est due à la situation administrative de notre pays » a-t-il ainsi soutenu.
Conscient des manquements révélés dans ce décret, le gouvernement met en garde contre toute tergiversation en promettant un probable réajustement « Certaines zones ont été inaccessibles pour le pouvoir de l’Etat après cette dernière crise. On ne doit pas tergiverser autour de ce décret ni en faire une affaire d’Etat. Le décret sera certainement revu afin de corriger les imperfections » a conclu David Gbéti.
Alors que le défaut d’une loi portant sur les collectivités territoriales vient à justifier les manquements du présent décret, il est à noter qu’avec la première session extra ordinaire de 2020, 11 projets de lois ont été soumis à la table du parlement dont la loi portant sur les collectivités territoriales. Un cadre juridique qui viendra limiter les risques liés aux problèmes de cette nature.