Les députés de la 6e législature sont de nouveau convoqués pour leur 1ère session ordinaire de l’année 2020. Les travaux ouverts ce lundi 2 mars à Bangui dureront 3 mois et seront consacrés à plusieurs dossiers parmi lesquels le renouvellement du bureau du parlement.
Cette rentrée sur fond de remous sociaux avec les élèves qui soutiennent leurs professeurs qui exigent du gouvernement la transparence dans le processus d’intégration, intervient 72 heures seulement après la clôture d’une session extraordinaire le vendredi 28 février 2020. En plus des projets de loi soumis à l’appréciation des députés, le renouvellement du bureau du parlement a aussi un enjeu majeur. Le malaise au sein de l’institution à cause de l’affaire « Mapenzigate » a poussé l’opposition politique à exiger la destitution du président de l’Assemblée El Hadj Moussa Laurent Gon Baba et la traduction du n°2 du parlement, Jean-Symphorien Mapenzi devant la justice.
A l’ouverture des travaux, le président de l’Assemblée nationale a exhorté le gouvernement à procéder à l’intégration dans la fonction publique en respectant l’ordre promotionnel. » Nous avons lancé un appel au gouvernement pour que le premier ministre soit plus vigilant afin d’éviter de léser quiconque. Nous avons plusieurs promotions qui sont sur le marché de l’emploi. Il faudrait que quel que soit le quota affecté au ministère de l’éducation, procéder de manière objective et transparente en respectant l’ordre des promotions, » a exhorté El Hadj Moussa Laurent Ngon Baba.
» Il faut encourager les mesures qui sont prises par le gouvernement sous l’autorité du président de la République, c’est-à-dire, l’intégration des jeunes. Cependant en intégrant, nous avons les protestations qui se font au motif qu’il n’y a pas eu de transparence » a déploré le Président de l’Assemblée Nationale.
Durant cette session, les députés se prononceront également sur l’affaire qui fait le buzz en ce moment, notamment les enregistrements audio mettant en cause le 1er vice-président de l’Assemblée Jean-Symphorien Mapenzi. Ces audio qui circulent sur les réseaux sociaux, principalement Facebook, laissent entendre une voix présentée comme celle de M. Mapenzi expliquant le truquage du vote de la Loi des Finances 2020.