Plusieurs maisons ont été incendiées et des champs dévastés fin février et début mars à Bouca suite à la présence des hommes armés assimilés à des éleveurs. Une situation qui sème la psychose au sein de la population. Le député de la localité Teddy Wedan invite le gouvernement à y déployer des FACA pour la protection de la population.
Un an après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés, les violences ont tendance à reprendre à l’intérieur du pays. En plus de la présence d’hommes armés signalée aux alentours de certaines villes de l’ouest et des affrontements entre groupes armés dans le nord-est, la transhumance constitue également l’une des sources de conflits. Entre fin février et début mars 2020, la Sous-préfecture de Bouca a connu un pic de violence avec l’arrivée en masse des éleveurs avec leur bétail. Armés de fusils d’assaut, ces éleveurs sèment la désolation au passage. « Au moins 140 maisons sont incendiées et des hectares de champs sont détruits par ces éleveurs », a déploré Teddy Wéidane, député de Bouca 2 estimant qu’à son avis, « le gouvernement a abandonné cette zone ».
« A chaque fois nous sommes interpellés par la population. Et pour moi, ce ne sont pas des éleveurs comme on veut nous le faire croire, mais ce sont bien des rebelles » a alerté l’Elu de la Nation.
Face à cette situation qui risque de replonger la localité dans un conflit armé entre les habitants et les éleveurs, M. Wéidane appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités en y déployant des Forces Armées Centrafricaines. « Nous avons soutenu l’accord de paix et sensibilisé la population à aller vers la cohésion sociale malgré le fait qu’il n’y ait pas encore eu de désarmement à Bouca. C’est pourquoi nous implorons le gouvernement à tout faire pour sécuriser la population. Au pire des cas, nous allons nous même descendre sur le terrain » a prévenu Teddy Wéidane.
La ville de Bouca sérieusement affectée par la crise depuis 2013 fait face en ce moment à une nouvelle crise entre éleveurs transhumants et cultivateurs, le tout dans un contexte humanitaire fragile.