Les habitants de la localité de Gadzi dans la Mambéré Kadéï vivent depuis plusieurs semaines dans la grande peur et ne peuvent vaquer librement à leurs occupations. Des hommes armés assimilés aux 3R ont envahi la localité, faisant des exactions sur les civils. Une situation qui ralentit l’économie de la sous-préfecture et détériore le climat sécuritaire. Le député de Gadzi appelle le gouvernement à plus de responsabilité afin de garantir la sécurité de la population.
En dépit du dernier accord politique pour la paix signé à Bangui avec les 14 groupes armés présents sur le territoire centrafricain dont le groupe 3R de Abass Sidiki, l’on n’a pas manqué d’assister aux multiples invasions de certains territoires qui n’étaient pas pourtant sous contrôle de cette milice. C’est le cas de la sous-préfecture de Gadzi envahi ces derniers temps par les 3R qui y effectuent de multiples mouvements. « A Gadzi, les populations souffrent, elles ne peuvent pas se rendre au champ. Les éléments de 3R ont encore envahi la sous-préfecture de Gadzi en quittant Koui. Les assassinats et toute autre exaction sont commises régulièrement sur les populations. Les habitants n’ont pas la liberté d’aller et de venir » a affirmé Léonard Ngbakongo, député de la localité de Gadzi.
Une situation très préoccupante avec un impact considérable sur l’économie de la ville qui tourne au ralenti selon M. Ngbakongo. « Les populations ne peuvent pas se rendre à la chasse. Les éléments des 3R leur confisquent toutes leurs armes de chasse. Cette situation a impacté le prix des articles et des viandes de brousse. En tout cas les populations meurent de faim », a alerté le parlementaire.
Les éléments des 3R présents dans la localité créent des bases d’occupation et poursuivent la conquête de nouveaux territoires. Face à l’ampleur de la conquête et aux menaces sécuritaires qu’encourent les populations, le député de Gadzi interpelle le gouvernement pour des actions qui s’imposent. « Au regard des souffrances des populations de Gadzi, j’appelle le gouvernement à prendre ses responsabilités pour permettre de garantir la sécurité des centrafricains qui y vivent », a lancé Léonard Ngbakongo.
Le denier accord de paix signé entre le gouvernement et les 14 groupes armés présents sur le territoire centrafricain dans ses dispositions, a prévu la dissolution et le désarmement des groupes. Cependant, plus de douze mois après être signé à Bangui, le pays est encore loin de l’application effective dudit accord. Une situation qui favorise de nombreux cas de violences sur les populations civiles dans plusieurs régions.