Un élément burundais de la Minusca a été tué ce 15 mars à Grimari au centre du pays dans des heurts qui ont opposé les forces onusiennes à un groupe d’anti-balaka. L’incident s’est produit alors que les casques bleus repoussaient un assaut de ces hommes armés contre les résidences de certaines autorités administratives locales.
Selon la Minusca, l’attaque a été conduite par le nommé Dimitri Ayoloma, un chef Anti-balaka de la localité. L’incident a eu lieu après l’entrée dans cette ville située à l’ouest de Bambari, d’éléments armés anti-balaka, qui ont immédiatement ouvert le feu sur les domiciles du sous-préfet et du maire, semant la panique au sein de la population. « Conformément au mandat de protection des civils de la MINUSCA, les casques bleus du poste militaire avancé de la Mission sont immédiatement intervenus pour mettre fin à l’attaque. L’un d’entre eux a été mortellement touché par les Anti-Balaka, qui ont délibérément ouvert le feu sur les soldats de la paix », a condamné la mission onusienne dans un communiqué.
Un acte condamné au Haut sommet de la Minusca qui promet la traduction en justice de ses auteurs. « Cette attaque contre la ville de Grimari et les casques bleus est inadmissible et constitue un crime grave relevant de la compétence des juridictions nationales et internationales. Le leader de ces éléments armés, Dimitri Ayoloma, ainsi que tous les auteurs et complices de l’attaque devront répondre de leurs actes devant la justice », a précisé le N°1 de la Minusca Mankeur Ndiaye, rappelant que toute atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considérée comme un crime de guerre et passible de poursuites par la justice nationale ou internationale.
Malgré une accalmie observée ce lundi 16 mars à Grimari, toutes les activités y sont encore paralysées. Pour rassurer la population, les casques bleus ont multiplié les patrouilles dans la ville. « La situation est redevenue calme depuis hier à Grimari, suite à l’attaque direct des hommes de Dimitri Ayoloma. La Minusca a intensifié les patrouilles dans la ville pour sécuriser les populations et prévenir d’autres incidents », a indiqué Vladimir Montéiro, Porte-parole de la mission de l’Onu pour le maintien de la paix en Centrafrique.
Ce soldat burundais tué vient augmenter le nombre des soldats de la paix tués en Centrafrique depuis l’intervention de l’ONU pour solutionner la crise en septembre 2014.