Le gouvernement et les partenaires dont la Banque Africaine de Développement (BAD) et la société Husaca ont lancé le samedi 14 mars 2020 au village Boh (40 Kms de Boali) la culture mécanisée du maïs. L’objectif est relancer le secteur agricole, vecteur de l’économie centrafricaine. Un programme qui s’inscrit dans le cadre du Plan de Relèvement et de Consolidation de la Paix en Centrafrique, RCPCA.
Environ 70 hectares de terre seront cultivés à l’aide d’une machine par la coopérative agropastorale qui regroupe plusieurs dizaines de groupements de ce secteur. « C’est une bouffée d’oxygène de voir la mécanisation de la culture devenue aujourd’hui une réalité pour notre coopérative. Désormais, nous pouvons travailler et accroître la production contrairement à ce qui se faisait dans le passé où nous travaillions beaucoup mais le rendement n’impacte pas notre vie quotidienne » a indiqué Hugues Laurent Ngogna, vice-président de la coopérative, saluant la concrétisation du projet.
Les crises à répétition dans le pays ont occasionné le pillage de plusieurs moyens de production agricole de l’Etat centrafricain. Conséquence, la demande est bien élevée que l’offre. La culture mécanisée est une bonne option et Rodrigue Prospère Yakendé, Directeur General de l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA) se fixe l’objectif de tripler la production à seule condition que les paysans respectent les conseils de son service.
» Il revient maintenant à la population de se mettre résolument au travail en respectant le calendrier agricole, le semis à bonne date et bonne densité. Avec l’apport d’engrains, la production peut tripler » a expliqué M. Yakendé.
Ce projet de mécanisation de l’agriculture a pour agent d’exécution la société Husaca qui a commencé à faire ses preuves depuis l’année dernière. Deux sites sont déjà expérimentés à Ndangala et à Berengo. « Nous voulons rendre les gens autonomes, car nous avons eu l’adhésion de la Banque Africaine de Développement. Que non seulement le centrafricain mange trois fois par jour, mais qu’il mange dignement. Ce n’est pas une fierté que les gens se lèvent partout pour nous donner à manger. Avec cette mécanisation, nous pouvons produire de la nourriture à suffisance » a martelé Riad Hariri, Responsable de la société Husaca.
L’agriculture est le premier secteur d’emploi des jeunes en Centrafrique. Faute de sa mécanisation, elle est devenue moins compétitive. La mécanisation de ce secteur pourrait lui permettre de se remettre sur pied.