Suite aux dernières irrégularités qui auraient été constatées dans les opérations pré-électorales mises en œuvre par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), des voix tant du coté de l’opposition que de la société civile se sont fait entendre. Parmi elles, l’Observatoire National des Elections (ONE), qui interpelle le gouvernement sur le projet de loi organique portant fonctionnement de l’ANE.
La République centrafricaine s’apprête à aller aux élections d’ici à la fin de 2020. L’Autorité Nationale des Elections en tant qu’organe de mise en œuvre des élections a enclenché depuis plusieurs mois déjà les opérations pré-électorales dans certaines régions du pays. Pourtant, des voix se sont levées dernièrement tant du coté de l’opposition démocratique que de la société civile pour critiquer certaines irrégularités constatées dans les opérations pré-électorales mises en œuvre par l’ANE. En plus de ces différentes voix contestataires, l’ANE se butte aussi à un vide juridique qui selon certains observateurs pourraient impacter l’organisation des prochaines élections. « Aujourd’hui, ce ne sont pas seulement les opérations de la mise en place des démembrements de l’ANE qui connaissent le choc de vide juridique. Nous avons une urgence en la matière et le gouvernement doit prendre ses responsabilités » a alerté Origine Bekondji, Secrétaire Général de l’Observatoire National des Elections.
Face à l’urgence, cette organisation de la société civile interpelle les autorités de Bangui sur l’importance de l’élaboration d’une nouvelle loi organique en vue d’échapper à tout dérapage dans les opérations électorales à venir. « Je pense qu’aujourd’hui, le gouvernement a une urgence, comme il y en avait eu sur le statut particulier des anciens chefs d’Etat. Il y a lieu que le gouvernement remette le projet de loi organique portant fonctionnement de l’ANE pour que cela soit étudié, traité, adopté et promulgué » a conclu Origine Bekondji.
Bien que le gouvernement centrafricain compte tenir les prochaines échéances électorales dans les délais prévus par la constitution, il n’en demeure pas moins que la loi organique portant fonctionnement de l’ANE ait été retiré des derniers projets de lois soumis à la table du parlement. une situation qui inquiète aujourd’hui observateurs et acteurs des élections.