Le nouveau coronavirus découverte en novembre 2019 puis officiellement annoncé par les autorités sanitaires chinoises et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de frapper de plein fouet les pays du monde. L’Afrique n’est pas du reste car sur les 54 pays qu’elle compose, au moins 42 sont déjà touchés par cette maladie. La République centrafricaine qui enregistre quatre cas de contamination a pris des initiatives sanitaires en vue de freiner la propagation de cette maladie.
Moins impacté que le reste du monde, le continent africain fait tout de même face au risque d’une propagation du Covid-19. Alors que l’Organisation mondiale de la santé craint que l’Afrique ne puisse affronter la pandémie, les Etats prennent leurs dispositions. En République Centrafricaine, malgré les mesures prises par le gouvernement pour empêcher la prolifération de cette pandémie, beaucoup de ne comprennent pas le danger que représente cette contagion.
Après la confirmation du 1er cas de Covid-19 ou coronavirus, des mesures ont été prises par le gouvernement en vue d’éviter son expansion. Sauf que dans la plupart des cas, la population n’observe pas ces mesures. Malgré les sensibilisations des médias,le message ne semble encore pas bien compris par de nombreux centrafricains. Malgré l’interdiction de rassemblement de plus d’une trentaine de personnes par les autorités, on assiste toujours à des regroupements de masse à travers la ville. Les transports publics ne sont, pour l’instant, visés par ces mesures car ils continuent de charrier plus d’une vingtaine de personnes. Un regret pour certains usagers de la route.
« J’ai transporté au moins trente personnes. Un mètre de distance n’est pas facile. Les passagers se serrent sur le camion et dans la cabine. Par quel moyen peut-on déterminer que telle ou telle personne est porteuse de cette maladie? Je devrais avoir un appareil me permettant de déterminer une personne qui souffre de cette maladie » a déploré Jean Martin Méndongo, Conducteur d’un camion de transport de passagers et de marchandises.
L’inquiétude gagne également les conducteurs de bus et taxis qui ne savent que faire face à la menace du coronavirus. A l’université de Bangui, les étudiants de la Faculté des sciences économiques et de gestion entassés dans leur amphithéâtresans installation de lavage de mains,déplorent cette situation.
« J’éprouve beaucoup d’inquiétudes par rapport au comportement de la population. Je vois que les rassemblements de foule continuent voire les poignées de mains entre les individus. J’ai également noté qu’il y a des ateliers, des séminaires, les veillées mortuaires, les églises, les transports en publics qui ne prennent pas les dispositions par rapport au respect de la distanciation. Il est recommandé qu’il y est au moins une distance d’un mètre entre deux individus pour éviter la contamination a regretté Lina Ekomo, présidente du Réseau pour le leadership féminin en Centrafrique.
Cependant, quelques habitants veillent au strict respect des mesures mises en place par le gouvernement. Certains commerçants de la capitale recourent à quelques notions sanitaires. « Pour notre protection et celle de nos clients, il faut se tenir à distance. Au moment du paiement, le client peut déposer l’argent sur la table. Il peut ensuite parler à l’écart pour passer sa commande; la distance doit être catégoriquement respectée »affirme un vendeur de viande de bœuf au marché Gobongo.
En substance, rester vigilant, c’est aussi faire attention à ceux qui vous entourent. L’Organisation mondiale de la santé recommande ainsi une distance de plus d’un mètre entre des individus.
Avec quatre cas officiellement confirmés en République centrafricaine, un accent particulier doit être mis sur la sensibilisation afin d’éviter le pire.