La pandémie du Covid-19, au centre de toutes les préoccupations ces derniers temps, incite les pays du monde à prendre des mesures primaires pour lui barrer la voie. Parmi ces dispositions sommaires comme le lavage régulier des mains avec l’eau chlorée et au savon, on note également le port de masque. Sauf qu’en Centrafrique, depuis l’annonce du premier cas testé positif, les masques et gels hydro-alcooliques sont devenus rares et les prix exorbitants.
En République centrafricaine, plusieurs mesures ont été édictées par les autorités pour lutter contre la propagation du coronavirus. Progressivement, les centrafricains s’attèlent au respect de ces prérogatives après la déclaration du gouvernement qui appelle au respect des mesures mises en place. Cependant, difficile pour les Banguissois de se procurer des moyens de protection. Les prix de cache-nez, gels hydro-alcooliques ou liquides désinfectants ont grimpé sur les marchés et dans les pharmacies de Bangui.
« Il nous a été dit que cela se vend dans les pharmacies. Moi, je suis élève, je n’ai pas d’argent pour en acheter. Je demande au gouvernement de voir avec certains partenaires de mettre à notre disposition des masques car nous n’avons pas d’argent » se plaint un étudiant.
Dans les endroits habituellement visités comme les boutiques et pharmacies, un flacon de gel hydro-alcoolique qui se vendait à 5000 voire 10000 francs se vend aujourd’hui à 17.500 francs CFA. La bouteille d’alcool est passée de 500 à 1000 francs CFA. Face à cette augmentation, la population s’alarme. Certaines personnes demandent aux autorités la distribution gratuite des masques et gels de main. Pour quelques responsables de pharmacies contactés par Radio Ndeke Luka, les masques et produits désinfectants sont en quantité insuffisante. Ils déplorent de même, les tracasseries rencontrées dans l’importation des ces produits en provenance du Cameroun et d’autres pays.
Alors qu’il est recommandé à la population de se laver les mains avec de l’eau et du savon pour éviter toute contamination au coronavirus, le constat est amer dans certains quartiers de Bangui. A Bimbo dans le sud de la capitale, l’eau de la Sodeca ne coule pas dans les robinets depuis plus de deux semaines. D’autres habitants par contre parlent de carence d’eau depuis le début de la saison sèche. A l’école privée Saint Charles dans le 2ème arrondissement, les cours ont été suspendus ce jeudi 26 mars pour manque d’eau potable. La population appelle les autorités du pays à plus de responsabilité afin de favoriser l’application des mesures préventives mises en place contre le Covid-19.