Élu en 2016 à l’issue du second tour des élections de sortie de crise face à Anicet Georges Dologuélé de l’URCA, Faustin Archange Touadéra totalise ce 30 mars 2020 quatre ans à la magistrature suprême de l’Etat. La célébration de cette année, marquée par la pandémie du Covid-19, a connu aucune manifestation populaire du fait des restrictions décrétées par le gouvernement.
Le quatrième anniversaire de l’accession à la Magistrature suprême de l’Etat du Professeur Faustin Archange Touadéra, n’a connu de manifestations populaires. Contrairement aux précédentes célébrations, les festivités de cette année ont été purement annulées en raison de la pandémie du coronavirus. Dominée par l’allocution du président de la République au cours de laquelle, il dresse un bilan positif, la commémoration de cette année a été célébrée dans un contexte particulier.
Dans son mot de circonstance, Faustin Archange Touadéra dresse un bilan lumineux et note des avancées significatives dans plusieurs domaines. Du secteur de la sécurité en passant par l’économie ou encore l’éducation, le chef de l’Etat fait l’éloge de sa gouvernance politique. Pour lui, les différentes réalisations exécutées sont visibles et les nécessités de relèvement de notre pays le poussent à mesurer l’ampleur des efforts inscrits.
« Je continue à exhorter les groupes armés à renoncer volontairement à la violence »
« Mes chers compatriotes, comme en 2017-2018 et 2019, c’est avec le même enthousiasme que je me présente devant vous en serviteur dévoué, pour nous entretenir sur l’état de notre Nation à l’occasion du 4ème anniversaire de ma prise de fonction » a introduit M. Touadera avant de faire l’éloge de ses réalisations.
« Les résultats sont visibles. Les exigences de relèvement et de consolidation de la paix dans notre pays m’amènent à mesurer avec vous, les efforts enregistrés en faveur de la paix, de la sécurité et de la réconciliation nationale après cette période longue et douloureuse de notre histoire. A cette effet, la 4ème année qui s’achève a eu le mérite de poursuivre l’application stricte du DDRR et de la RSS inclus dans l’accord politique pour la paix et la réconciliation. La restructuration des forces de défense et de sécurité, l’action humanitaire et réconciliation nationale… j’ai continué à exhorter les groupes armés à renoncer volontairement et consciemment à la violence comme mode de revendication politique et adhéré au programme DDRR » a soutenu Faustin Archange Touadéra.
Pour le Mouvement cœurs unis (MCU) qui soutient les actions du chef de l’Etat, le bilan des actions entreprises est très positif sur plusieurs plans. Avis partagé par quelques personnes interrogées qui, en outre, reconnaissent que des efforts restent à faire sur le plan sécuritaire.
« On a constaté du moins que le calme est revenu à Bangui. Le président a embauché beaucoup de jeunes durant son mandat », a déclaré un centrafricain interrogé par Radio Ndeke Luka à Bangui . « Il est vrai que l’insécurité demeure dans l’arrière pays mais des efforts ont été faits. L’autorité de l’Etat se déploie progressivement mais il reste beaucoup à faire » a soutenu un étudiant.
Même si le Président Faustin Archange Touadera et ses soutiens dressent un bilan lumineux après 4 ans d’exercice du pouvoir de l’Etat, l’opposition démocratique rame en marge de ce bilan. Pour la plupart de ses leaders, le régime au pouvoir a démontré en 4 ans, son « incompétence » et son « indifférence » de la situation du pays et des conditions de vie des centrafricains. Ils énumèrent le détournement de deniers publics, la corruption, le favoritisme, le tribalisme, l’impunité et le copinage, érigés en mode de gestion. Cela a d’ailleurs valu la création fin 2019, d’une plateforme de l’opposition politique dénommée COD-2020 dans le but de faire un bloc contre le chef de l’Exécutif centrafricain aux prochaines élections de 2020-2021.