La contagion du coronavirus qui ravage le monde a poussé plusieurs pays à fermer leurs frontières avec les autres états. C’est le cas des pays de la sous-région d’Afrique centrale. Après la découverte des premiers cas de contamination, tous les pays de la zone Cemac ont fermé leurs frontières terrestres, maritimes, fluviales et aériennes. Ces dispositions qui, pour la plupart, ne visent pas les marchandises, ont du mal à être traduites par les responsables de ces états.
Dans le but de freiner la propagation du coronavirus à travers le monde, plusieurs pays ont procédé à la fermeture de leurs frontières avec le reste de la planète. Cette disposition qui, pour la plupart des cas, ne vise pas les marchandises, ne semble pas être respectée à la lettre dans la sous-région de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). C’est le cas au niveau de la frontière centrafricano-camerounaise où plusieurs véhicules légers en provenance de Douala n’ont pas pu passer la frontière pour se rendre à Bangui.Transportant des produits alimentaires de première nécessité, les conducteurs craignent de subir des pertes.
« Nos frères qui sont à Douala, ont pris leurs petits véhicules qui sont en transit et sont arrivés à Garoua-Boulaï. Nous, nous avons quitté Bangui pour venir récupérer les véhicules au niveau de la frontière. Mais présentement, la frontière est fermée. On nous fait savoir que les petits véhicules ne peuvent pas rentrer; il n’y a que les gros camions qui rentrent à Bangui » s’alarme Thierry Kayam, un des délégués des conducteurs.
Malgré d’intenses tractations avec les autorités camerounaises basées à la frontière, aucun compromis n’a été trouvé. Suite à cela, le collectif des conducteurs demande l’implication du gouvernement centrafricain afin qu’une solution soit trouvée très rapidement.
« Nous demandons aux autorités centrafricaines de se rapprocher des pouvoirs publics camerounais pour nous permettre de rentrer à Bangui. Nous avons une autorité parmi nous, en la personne de l’Attaché consulaire de l’ambassade de Centrafrique au Cameroun. Il a pris contact avec les autorités au niveau de Yaoundé. Sauf qu’elles nous disent de patienter. Mais, nous sommes là depuis une semaine » déplore Thierry Kayam.
Cette situation qui n’arrange pas les importateurs et quelques commerçants, vient amplifier les mauvaises pratiques tendant à gonfler illicitement les prix des denrées sur le marché. A Bangui, les autorités n’ont pas encore officiellement réagi à ces plaintes or, les restrictions visant à prévenir le Covid-19 ont été reconduites pour 15 jours.