Alors que la pandémie de COVID-19 paralyse tous les secteurs d’activités au monde, en Centrafrique, les médias publics et privés s’adaptent en ce temps de crise. Ils s’illustrent comme des acteurs de premier plan dans la diffusion des informations sur la maladie malgré la réduction sensible de leurs programmes et de l’effectif de leur personnel.
L’impact des mesures barrières édictées par le gouvernement se fait sentir dans presque différents médias publics et privés en République centrafricaine. Nombreux sont les responsables de structures de presse qui ont ipso adapté le rythme de fonctionnement de leur organe aux réalités actuelles de la pandémie.
« Le fonctionnement de notre radio se fait actuellement sous un régime de service minimum afin d’éviter la propagation de la pandémie » a fait savoir Georges Kpizingo, Directeur de l’information à Radio Centrafrique pour montrer le niveau de ce réajustement. « Nous sommes passés de 6 présentateurs à 3 en cette période de Covid-19. Et nous fonctionnons à présent au rythme de 2 à 3 reporters par jour » a-t-il précisé.
Du coté de la presse écrite centrafricaine, on fait mention d’une certaine restriction des possibilités d’accès à l’information en cette période de la pandémie. « Au journal le Confident, nous travaillons avec un système de rotation du personnel. Sauf, qu’il nous est vraiment difficile d’accéder à l’information depuis l’avènement de cette maladie. Il peut y arriver pour nos reporters d’attendre plus de 2 à 3 heures pour mettre la main sur leurs cibles afin de faire des interviews » a témoigné Mathurin Momet, Directeur de publication dudit journal.
S’agissant de la radio fréquence RJDH, le climat est moins ambiant en cette période de Covid-19 et pour cause, « Nous avons instruit nos journalistes de rester à la maison, travailler et nous faire parvenir leurs reportages pour éviter la contamination. Seule, une équipe réduite travaille sur place à la radio » témoigne Judicaël Yongo, Rédacteur en chef de cette station.
A la télévision nationale (TVCA), le respect des consignes barrières est strict pour l’ensemble du personnel de la structure. « Le lavage systématique et régulier des mains est obligatoire pour tous nos reporters et présentateurs » a déclaré Bienvenue Bissayo, Directeur de l’information.
En dépit de ces quelques mesures d’ajustement des activités des hommes de médias en Centrafrique, il se trouve malheureusement que ces derniers sont malgré tout les plus exposés à la pandémie. Faute de moyens, de nombreux journalistes continuent de couvrir les évènements sans équipements de protection. Une pratique qui cesse de mettre en alerte de nombreux observateurs.