La pandémie de Covid-19, apparue le 14 mars 2020 en Centrafrique continue de frapper plusieurs secteurs d’activités suite à la mise en place par le gouvernement des mesures de restriction. A Bangui, plusieurs petites entreprises, pour la plupart privées, sont au bord de la faillite face à cette situation difficile. Conséquences, la quasi-totalité du personnel se retrouve au chômage.
Confrontés au chômage depuis près de deux mois, suite à la mise en place par le gouvernement des dispositions sanitaires en raison de la pandémie de coronavirus, plusieurs employés du secteur privé se retrouvent sans occupation après la fermeture de leurs entreprises. Il n’est pas facile pour ces derniers de joindre les deux bouts en cette période de crise.
La vie devient de plus en plus difficile pour de nombreux salariés faisant face au chômage. Pendant que certains se lancent dans de petits commerces pour survivre, d’autres par contre, n’ont rien à faire, sauf, passer toute la journée à la maison. La situation est également catastrophique du côté des enseignants des établissements privés. Totalement au chômage, ces agents n’ont aucune source de revenus pour subvenir à leurs besoins.
« Nous traversons actuellement un moment très difficile, en ce qui concerne le fléau de coronavirus. Parce que nous, en tant qu’instituteurs, après une journée de classe, devons venir préparer les cours. Du coup, nous n’avons pas le temps pour faire des petits trucs. Des que le confinement nous a mis à la maison, nous avons beaucoup de difficultés à nous occuper de la famille » témoigne Francis Vianney Ndjiki, enseignant au complexe scolaire Adventiste à Bangui.
Responsable d’une famille, ayant au moins cinq personnes à charge, Francis est obligé de se lancer dans les travaux manuels pouvant lui permettre de faire face à certaines obligations.
« En tant que homme, nous faisons de petits commerces accompagnés de travaux manuels qui peuvent nous aider. Par exemple, aider quelqu’un à construire une maison. Sauf qu’avec tout ça, nous n’arrivons pas à joindre les deux bouts » ajoute Francis Vianney Ndjiki.
Entre-temps, certains employés mis au chômage partiel, perçoivent à leur tour, la moitié de leur salaire. Avec ce petit appui, bon nombre décident de se lancer dans des activités génératrices de revenus afin de soutenir leurs familles.
« Je suis serveuse dans un débit de boisson. A cause de la pandémie de coronavirus où tous les bar sont fermés, je ne travaille plus. Etant au chômage, je ne perçois que la moitié de mon salaire. Face à cette situation, je suis obligée de me lancer dans le commerce de manioc afin de soutenir ma famille » raconte Clarisse, serveuse dans un bar.
Plusieurs entreprises privées sont aujourd’hui au bord de la faillite. Pour survivre en l’absence de mesures d’accompagnement du gouvernement, beaucoup ont mis au chômage une partie soit la totalité de leur personnel.