La ville de Obo dans le Haut-Mbomou a été le théâtre de violents affrontements ce mercredi 20 mai 2020 entre les Forces armées centrafricaines et les combattants de l’UPC du chef rebelle nigérien Ali Darassa. Après environ six (6) heures d’intenses combats, l’armée nationale a mis en déroute les assaillants et a pu conserver et renforcer ses positions dans la ville.
La situation sécuritaire devient inquiétante à Obo, dans le Haut-Mbomou. Une fois de plus, les éléments de l’UPC de Ali Darassa ont attaqué ce mercredi 20 mai 2020 aux environs de 6H du matin, les positions des Forces armées centrafricaines dans la ville de Obo. « Les combats ont été intenses et les tirs à l’arme lourde et légère ont duré plusieurs heures, » a témoigné le correspondant local de Radio Ndeke Luka.
Après plusieurs heures d’intenses combats, la ville est toujours sous contrôle des Forces armées centrafricaines qui ont mis en déroute les combattants de l’UPC, selon des autorités locales. « Nos forces de défense ont valablement défendu Obo et ont repoussé les éléments de l’UPC à plus de 3Kms de la ville. Ils ont capturé six (6) assaillants et mis la main sur d’importants moyens militaires » a fait savoir Jude Ngayoko, Préfet du Haut Mbomou appelant Bangui a déployer de toute urgence des renforts avec des moyens conséquents.
au cours d’une interpellation à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Firmin Ngrebada a déclaré ce mercredi 20 mai 2020 aux députés que le gouvernement n’a pas croisé les bras face à la situation de Obo. « Nous n’avons pas croisé les bras. Nos FACA se sont battus en hommes et à l’heure où je vous parle, ils ont toujours le contrôle de la ville. Ils ont chassé les éléments de l’UPC à plus de 3Kms de la ville, le ratissage se poursuit » a martelé le Premier ministre précisant par ailleurs qu « un FACA est blessé au pied, trois assaillants sont capturés et il y a eu des morts dans le rang des combattants de l’UPC ».
Malgré un calme apparent, des tirs sporadiques se font encore entendre et la majorité de population a fui le centre de la ville. La Minusca, face à cette énième attaque qu’elle qualifie de « violation de l’Accord de Paix », hausse le ton. Elle somme Ali Darassa de retirer immédiatement ses hommes des alentours de Obo et de cesser toute tentative de marcher sur la ville.
« Par rapport à Obo, le message de la Minusca, c’est qu’Ali Darassa mette fin à l’expansionnisme de l’UPC. Qu’il revienne à ses positions d’avant le 06 février 2019. Il occupait des positions avant la signature de l’accord. Aujourd’hui, on voit qu’il a violé cet accord. Il s’est hasardé dans certaines zones dans le Sud, dont Bambouti, Zémio et les environs de Obo. Le message de la Minusca, c’est qu’il quitte cette zone. La Minusca exécutera son mandat de protection des populations en coordination avec les FACA » a averti Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
Il y a de cela quelques jours, la présence des hommes de l’UPC aux alentours de la ville de Obo inquiétait les populations. Cette attaque repoussée intervient après les deux précédentes les 16 et 18 mai, toujours contrées par les FACA.