La situation sécuritaire à Obo est au centre de préoccupation des leaders politiques et de la société civile. Ils appellent tous à une action pour sauver la localité en proie à une tentative d’invasion des hommes de l’UPC de Ali Darassa.
Le tissu sécuritaire à Obo se dégrade depuis 72h. Les éléments de l’UPC ont tenté de prendre le contrôle de la ville avant d’être repoussés à trois reprises par les forces armées centrafricaines. C’est dans ce contexte que le président du MLPC Martin Ziguélé a appelé ce mercredi 20 mai 2020 le gouvernement à mettre en place un pont aérien pour renforcer les forces loyalistes.« C’est une situation extrêmement grave, nos vaillants soldats sont entrain de se battre pour préserver l’intégrité de la ville. Ce n’est pas une violation supplémentaire de l’accord de paix, mais l’UPC veut prendre Obo pour faire venir les armes et les hommes du Soudan et du Soudan du Sud pour asphyxier notre pays » a alerté Martin Ziguélé.
Outre cette position, Paul Crescent Béninga, porte-parole du groupe de travail de la société civile (GTSC) qualifie « l’inaction » du gouvernement de « complicité ».« Ce que nous constatons et que nous voulons déplorer, c’est que les FACA ne reçoivent pas un appui conséquent du gouvernement et cela fait trois jours que ça dure. Ils ne peuvent pas tenir jusqu’au bout sans soutien conséquent » a déploré M. Béninga.
Au cours de son interpellation ce 20 mai à l’assemblée nationale, le premier ministre Firmin Ngrebeda a rassuré les députés des mesures prises par le gouvernement afin de protéger non seulement la ville de Obo, mais aussi les régions du nord-est centrafricain.
Le chef de guerre nigérien Ali Darassa est signataire de l’accord de paix du 6 février 2019 dont les dispositions font interdiction à lui et à son mouvement de conquérir de nouveaux territoires.