Plus d’une année après la signature de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation entre le Gouvernement centrafricain et quatorze groupes armés, le gouvernement durcit le ton face à plusieurs cas de violation perpétrés par des groupes armés. Neuf (9) éléments de l’UPC arrêtés la semaine dernière dans le Haut-Mbomou par la les Forces armées centrafricaines et la Minusca, sont désormais entre les mains de la Cour Pénale Spéciale (CPS).
Les neuf (09) éléments ont été faits prisonniers par les Forces armées centrafricaines, suite aux combats du 20 mai dernier à Obo. Ils sont désormais entre les filets de la CPS.
Selon la cour, ces 9 combattants de l’UPC sont arrêtés pour leur présumée responsabilité dans les attaques généralisées et systématiques commises dans le Haut-Mbomou, plus précisément dans les villes de Bambouti, Obo et Zémio. Dans un communiqué publié le 25 mai 2020, la CPS indique que ces éléments armés ont été transférés à Bangui pour nécessité d’enquêtes.
« Il y a eu des arrestations lors des derniers événements qui se sont produits dans le Sud-est de la RCA. Les forces de défense et de sécurité, avec l’appui des forces de la Minusca, ont pu mettre la main sur un certain nombre de gens. Ces personnes ont été transférées à Bangui; la CPS s’intéresse à ce dossier, » a fait savoir Théophile Momokoama, Porte-parole de la CPS, ajoutant que « Le Procureur spécial adjoint a pensé que ce qui s’est produit dans la zone de Obo pourrait être des cas de violations graves des droits humains et pourrait rentrer dans les différents crimes que la Cour pénale spéciale poursuit ».
Même si la CPS n’a pas voulu dévoiler l’identité de ces 9 combattants de l’UPC, elle affirme néanmoins sa détermination à poursuivre et juger, selon son mandat, les auteurs et co-auteurs des crimes graves de violations des droits humains.
« La juridiction judiciaire ne se précipite pas à donner les noms. Il y a des personnes qui ont été appréhendées pendant des affrontements. On pense que ce qui s’est produit là-bas, a porté des grands coups sur la population civile. Suite à cela, le bureau du Procureur, avec tout son personnel notamment, les magistrats et les enquêteurs vont faire leur travail. Et à l’issue d’un travail d’analyse, des noms vont être évoqués à l’occasion de la maturation de ce dossier au sein du bureau du Procureur, » a conclu M. Momokoama.
A ce jour, plus de 10 personnes sont déjà dans les verrous de la Cour Pénale Spéciale qui ne cesse de mettre en garde les acteurs de violations graves des droits humains en République centrafricaine.