La ville de Obo dans le Sud-est de la République centrafricaine a été, le 20 mai 2020, le théâtre de violents combats entre les Forces armées centrafricaines et les combattants de l’UPC d’Ali Darassa. Une semaine après ces affrontements, le dispositif sécuritaire se renforce autour de cette ville pour contrer une éventuelle attaque venant de l’UPC.
La situation sécuritaire à Obo est préoccupante ces derniers jours, après l’offensive lancée par les combattants de l’UPC d’Ali Darassa, le 20 mai 2020 sur la ville. Offensive, repoussée par les Forces armées centrafricaines, basées dans cette localité du sud-est. Selon la Minusca, le dispositif sécuritaire est renforcé autour de la ville pour contrecarrer toute attaque venant de l’UPC.
Depuis quelques jours, des rumeurs circulent à travers la ville faisant état d’une coalition des éléments de l’UPC et de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) pour attaquer de nouveau Obo. Information non confirmée par la Minusca affirmant ne pas être au courant d’une telle alliance.
« Je ne sais pas s’il y a des alliances ou pas. Ce que je sais, par contre, c’est que la Minusca continue à collaborer, travailler, opérer avec les FACA, notamment ceux qui viennent d’être déployés en renfort à Obo pour repousser toute tentative d’attaque venant des éléments de l’UPC et protéger la population » indique Vladimir Montéiro, Porte-parole de la mission onusienne.
Par ailleurs, la situation humanitaire se dégrade davantage dans la ville où plus de 5 mille personnes sont déplacées du fait des récentes violences.
« La situation est préoccupante d’autant plus qu’il y a plus de 5000 personnes qui ont fui leurs domiciles. Nous sommes entrain de travailler pour que ces personnes regagnent leurs domiciles » poursuit Vladimir Montéiro.
Dans le lot des déplacés internes, plus de 500 se sont réfugiés à l’Eglise catholique de la ville. Leurs conditions de vie précaires interpelle le député de Obo 1, Ernest Muzédio.
« Plus de 500 personnes sont aujourd’hui à l’église catholique sans aucune aide humanitaire, sans eau, sans bâche. Nous sommes en période de pluies, il n’y a pas de structures sanitaires. Nous avons également appris que l’ONG ALIMA qui s’occupait de l’unique hôpital de la ville, est sur le point de quitter la ville » déplore le parlementaire alertant en même temps les autorités.
« J’alerte le gouvernement pour que des dispositions soient prises très vite afin d’éviter une catastrophe humanitaire » conclut le député Ernest Muzédio.
Obo est en alerte et sous haute surveillance quelques jours après le transfert à la Cour pénale spéciale à Bangui, de neuf éléments de l’UPC, capturés par les Forces armées centrafricaines lors des derniers combats à la périphérie de la ville.