En application de nouvelles mesures édictées par les autorités dans le contexte de la lutte contre le nouveau coronavirus, le Centre hospitalier universitaire communautaire de Bangui reconsidère les conditions d’accès à ses services. Désormais, malades, parents, accompagnateurs et autres visiteurs doivent obligatoirement porter un cache-nez avant d’entrer dans la concession de cet hôpital.
La mesure est entrée en vigueur depuis le 02 juin 2020. Malades et visiteurs se sont heurtés à une nouvelle réglementation à l’entrée de l’hôpital où le port du masque est devenu obligatoire. Cette nouvelle mesure intervenue en lien avec les consignes de port du masque obligatoire dans les lieux publics et transports en commun, n’est pas vue d’un bon œil par certains usagers de ce centre hospitalier. Les agents de sécurité et même le personnel médical dont le directeur de l’hôpital ont fait l’objet d’injure de la part de certains remontés qui ne croient pas encore à l’existence du Covid-19 en Centrafrique, et qui se sont vus bloqués à l’entrée.
Cette réaction brutale et impertinente a fait réagir les responsables de l’hôpital, expliquant qu’il s’agit d’une mesure visant à protéger la population et à contrer la propagation de cette infection pulmonaire respiratoire.
» Tout ce que nous sommes en train de faire, c’est pour une bonne cause pour limiter la propagation de cette pandémie dès lors qu’on monte en pic et ce n’est pas un bon signe pour le pays. C’est pourquoi le gouvernement a pris ces mesures et il faudrait que le centrafricain le sache et c’est pour le protéger » a expliqué Abel Assaye, directeur de l’hôpital Communautaire.
Désormais, sans avoir porté un cache-nez, aucun malade ou visiteur n’est admis dans l’enceinte de l’hôpital à l’exception des urgences.
» A l’hôpital, le port de masque est obligatoire pour le personnel de santé et de ce fait, tous ceux qui entrent ici sont tenus de porter un masque et le principe nous l’avons décidé maintenant. Pour entrer à l’hôpital, il faut porter un masque quelque soit son genre. L’idéal est que le centrafricain se protège » a insisté Abel Assaye.
Avec 4 morts, 23 guéris et 1288 malades du Covid-19 ce 04 juin 2020, la République centrafricaine devient dangereusement l’un des pays subsahariens, les plus touchés par cette épidémie. La montée du taux de contamination s’explique d’une part, par l’augmentation du nombre de dépistage, d’autre part, par le non respect des mesures barrières édictées.