Le député de Bambouti, Jean-Bernard Gbissigui a déploré ce 7 juin 2020, la saisie par l’UPC de Ali Darrasa, de plusieurs centaines de tôles destinées à la construction d’une école et à la réfection du dispensaire de cette ville. Face à cet énième forfait de ces hommes armés, le parlementaire appelle au déploiement des forces nationales de défense et de sécurité dans cette contrée du sud-est de la République centrafricaine, contrôlée depuis plusieurs mois par l’UPC.
Après leur mise en déroute par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Obo, capitale provinciale du Haut Mbomou le 20 mai 2020, les hommes de l’UPC se font parler d’eux de nouveau à Bambouti, cette ville devenue leur base arrière depuis plusieurs mois. Selon le député de cette localité, ces hommes armés, sans aucun motif, ont saisi les matériaux de construction qu’il a achetés pour la construction d’une école et la réfection du dispensaire de la ville.
« Les éléments de l’UPC dans leur débandade sont arrivés à Bambouti et ont pillé les tôles que nous avons achetées pour la construction de l’école et de l’hôpital. C’est ce que le maire de Bambouti nous a fait savoir » a déploré Jean-Bernard Gbissigui, député de Bambouti.
Pour l’élu de la Nation, ce comportement est inadmissible vu que la ville de Bambouti est abandonnée depuis plusieurs années par les autorités de Bangui.
« J’ai toujours dit que depuis 2002, il n’y a ni école ni hôpital à Bambouti. C’est pourquoi, pour soulager les habitants, j’y ai fait acheminer plus de 1000 tôles pour la construction d’une école et la réfection du bâtiment de l’hôpital. Malheureusement, les séléka de l’UPC on tout pillé » a regretté le député.
Face à l’enlisement de l’insécurité à Bambouti, Jean-Bernard Gbissigui appelle au déploiement des forces nationales de défense et de sécurité dans la ville pour protéger la population et les biens publics.
« Depuis leur arrivée dans la ville, ils ont déjà pillé la Préfecture et la mairie. C’est clair que leur objectif est de détruire, de tout voler. Puisque l’armée est en train de se déployer dans tout le Haut Mbomou, notre souhait est que la population soit vite sécurisée » a souhaité le député de Bambouti.
Bambouti, ville centrafricaine frontalière avec le Soudan du sud est investi depuis le 15 octobre 2019 par les hommes armés de l’UPC, 8 mois seulement après la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et 14 groupes armés du pays. Distante de plus de 1400 kms de la capitale Bangui, cette ville est abandonnée depuis plusieurs années par les dirigeants politiques qui se sont succédé à la tête du pays.
Selon des autorités locales, les dirigeants du Soudan du sud ont déployé à la frontière, plus de trois (3) mille soldats, prêts à en découdre avec les rebelles centrafricains dans le but de protéger leur territoire.