Le premier ministre Firmin Ngrebada a présidé ce 10 juin 2020 à Bangui, une réunion des garants et facilitateurs suite au retrait de Sidiki Abbas et son Mouvement 3R de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation (APPR) et de l’attaque par ses hommes de la base des USMS à Wanti-Guira à Bouar. L’objectif étant de trouver une solution structurelle à la crise.
Les derniers événements de Bouar, Pougol et Batangafo ont fait réagir les facilitateurs et garants de l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui entre le gouvernement centrafricain et 14 groupes armés du pays. Cette rencontre intervient après plusieurs réflexions autour de régime de sanctions contenu dans ledit accord.
« La Minusca, l’Union Africaine et la CEEAC qui sont les garants de l’accord sont entrain de se concerter et, en coordination avec le gouvernement, ils vont prendre des positions dans les prochaines heures » a indiqué Vladimir Montéïro, porte-parole de la Minusca.
Les FACA en repoussant l’attaque des 3R le mardi 8 juin 2020 à Bouar, ont procédé au ratissage et ont mis la main sur deux éléments de Sidiki Abbas. Ceux-ci ont été présentés à la gendarmerie nationale pour nécessité d’enquête. Dans le même temps, la Minusca a déploré l’attaque de ses positions conjointes avec les FACA à Pougol dans l’Ouham Péndé par les éléments de cette même faction.
Plusieurs cas de violation de l’accord du 6 février sont documentés par les garants et facilitateurs alors que des voix s’élèvent au sein de l’opinion pour exiger l’usage de force contre ceux qui foulent au pied les dispositions de cette entente politique.