Le processus du Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement des ex-combattants en République centrafricaine se poursuit. Le lundi 22 juin 2020, le processus a été lancé à Ndélé dans le Bamingui Bangoran. En 48 heures, plus de 80 combattants du groupe armé Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) ont déposé les armes.
Deux mois après l’avis favorable, donné par le responsable militaire du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), le processus du désarmement et de démobilisation des anciens combattants est arrivé à Ndélé, dans le Bamingui-Bangoran. Lancé en décembre 2018 à Paoua, dans l’Ouham-Péndé par le Président Faustin Archange Touadera, ce processus suit son cours pour enfin arrivé dans la zone Nord-est du pays. Au total, ils sont 579 ex-combattants du groupe FPRC, dirigé par Nourredine Adam et Abdoulaye Hissène, deux principaux leaders du mouvement déclarés éligibles.
En effet, l’équipe mobile du DDRR, arrivée la veille dans la ville de Ndélé a officiellement lancé le processus le lundi 22 juin 2020. Une cérémonie déroulée en présence des autorités locales. Le responsable de suivi des opérations à Ndélé, présentant les différentes étapes de ce désarmement, indique que tout se passe bien depuis le lancement de ces opérations.
« Les différentes étapes consistent à désarmer l’ex-combattant, le démobiliser et ensuite procéder à sa visite médicale, avant d’insérer son profil dans nos bases de données. Son aptitude sera également vérifiée pour faciliter son orientation. Les opérations se poursuivent très bien. Pour le moment, nous avons pu recueillir 41 armes de guerre, dont 6 collectives. Des mortiers, mitrailleuses et armes antichars ont été récoltés » a affirmé Capitaine Guy Silvère Ngoni, responsable de suivi des opérations.
Pour le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique, le désarmement de ses éléments vise à ramener la paix non seulement dans la préfecture du Bamingui-Bangoran, mais également dans toute la République centrafricaine. Toutefois après ce désarment, aucune exaction ne sera tolérée sur la population civile.
« La motivation de désarmement de nos éléments, c’est le message de la paix. Tout le monde veux voir la Centrafrique en paix. Je peux pas garantir sur le message d’autres groupes armés car nous n’avons pas la même politique et la même vision des choses. Le FPRC est engagé sur la voie de la paix dans tout le pays » a fait savoir Abdoulaye Hissène, chef militaire du FPRC.
Ce processus du désarmement, démobilisation et réinsertion débuté le 22 juin 2020 à Ndélé va durer 20 jours. Les deux premiers jours de l’opération ont été fructueux. Entre lundi 22 et mardi 23 juin 2020, plus de quatre vingt (80) ex-combattants ont déposé les armes.