Près de deux mois après le déguerpissement des occupants illégaux de voies et l’installation d’un poste de police au rond-point Miskine-Benz-vi, au marchés Combattant, Pétévo et Gobongo, l’opération débarque à la sortie Nord de Bangui. Ce lieu, connu pour ses saturations où se confondaient piétons, vendeurs à la sauvette, motocyclistes et automobiles est désormais réglementé. Grâce à l’installation d’un poste de police sur place, la circulation est redevenue normale sur les axes Boali et Damara.
Comme dans le passé, la sortie Nord de la capitale retrouve son image d’auparavant après l’opération de déguerpissement, lancée par la force publique le 17 juin 2020 aux environs du marché du Pk12. Les abords des chaussées sont désormais dégagés et aérés. Au niveau de l’ancien pont bascule, un poste de police est installé pour réglementer la circulation sur les axes Boali et Damara et assurer la sécurité des biens et des personnes. Ce lieu, connu pour ses embouteillages monstres et ses attroupements confus, a changé de décor.
Les motos taxis et les véhicules de transport en commun ont une nouvelle tête de stationnement. Les commerçants ambulants et tous ceux qui occupaient illégalement la chaussée pour leurs activités sont déguerpis. Cette initiative est appréciée par certains commerçants. Bien que repoussés de près de 5 mètres de la voie publique, ils saluent la décision des autorités.
« Auparavant, c’était pas facile. Nous avions beaucoup critiqué cette initiative. Il était dit qu’on venait nous coincer. Maintenant, on a compris qu’ils sont venus garantir notre sécurité. On nous demande de rester à 5 mètres de la chaussée, nous sommes d’accord avec cette décision. Nous sommes également d’avis lorsqu’on détruit les kiosques qui entravent la libre circulation » s’est réjoui Eléonore PEYA, commerçante au marché du Pk 12.
Les conducteurs de motos taxis de leur côté, louent l’initiative, mais déplorent leur nouvelle position et la collaboration avec les forces de l’ordre.
« Ils sont là pour notre sécurité, c’est vrai. Cependant, nous devons collaborer pour que les choses marchent. Moindre faille, ils nous retirent les clés et récupèrent les motos. En plus des violences subies, il faut leur remettre 7.000 à 8.000 francs lorsqu’une infraction est commise. Nous demandons au maire de nous attribuer un autre stationnement pour travailler en paix » relate un conducteur de mototaxi.
Certains habitants n’apprécient pas la manière à laquelle les véhicules et motos taxis sont garés. Pour eux, leurs positions rétrécirent davantage la voie car celle-ci est toujours bourrée de véhicules qui pourraient causer des accidents.
Avant tout, le gros problème à régler est celui de tête de stationnement pour les transports en commun. Par contre, la présence des forces de sécurité a mis fin au grand désordre qui régnait à cet endroit.