Les ex-combattants du FPRC matérialisent leur engagement au processus de démobilisation, désarmement, réinsertion er rapatriement (DDRR). 268 ex combattants de ce groupe armé ont remis à l’équipe DDRR, 217 armes de guerre, des munitions et d’autres équipements militaires. Un bilan à mi-chemin de l’opération DDRR lancé le 22 juin 2020 à Ndélé dans le Bamingui Bangoran.
Outre la question liée au critère d’éligibilité des désarmés, le processus se déroule sans incident majeur selon les responsables du désarmement en mission dans le Bamingui-Bangoran. Quoi qu’un début, l’implication du FPRC qui contrôle une partie du Nord et du Nord-est dans ces opérations est une avancée majeure. Cette volonté est exprimée dans un contexte d’insécurité ayant motivé le redéploiement des FACA à Ndélé.
Selon le Capitaine Silvère Guy Ngoni, cadre du DDRR, l’opération amorcée jusque-là, représente seulement 40% de l’effectif à désarmer.
« Nous avons collecté 217 armes de guerre et une vingtaine de combattants se sont présentés ce mercredi. Le travail effectué jusque-là, représente un taux de 40% de participation d’effectif prévu sur la liste » a indiqué le Capitaine Silvère Guy Ngoni.
Il y a cependant des défis à relever en commençant par la pédagogie autour des critères d’éligibilité encore peu maîtrisés par les candidats au désarmement.
« La difficulté principale que nous rencontrons sur le terrain, c’est l’incompréhension et l’interprétation faites autour des critères d’éligibilité. Beaucoup de candidats se sont présentés avec des armes non éligibles » a ajouté Silvère Guy Ngoni.
L’officier de l’armée nationale reste néanmoins optimiste quant à l’évolution de ce processus. « Pour nous, une arme récupérée est égale à plusieurs vies épargnée » a-t-il martelé.
Lancé fin décembre 2018 à Paoua dans la Préfecture de l’Ouham Pendé par le Président Faustin Archange Touadera, le processus DDRR est un aspect clé de l’accord de paix signé le 6 février 2019 à Bangui. Son succès est un gage de retour effectif de l’autorité de l’Etat dans les zones sous contrôle des groupes armés. L’issue des opérations en cours dans le Bamingui Bangoran, conduira à la mise en place des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS) de cette région.