L’inscription sur la liste électorale à Bangui tend progressivement vers sa fin alors que s’ouvrent les mêmes opérations à l’intérieur du pays. Devant le faible engouement des électeurs, les partis politiques et la société civile appellent à une forte mobilisation.
Après deux semaines d’enrôlement dans les 8 arrondissements de Bangui, seulement 53 000 personnes se sont enrôlées sur la liste électorale soit 10% par rapport à la densité démographique de la ville. Cette situation laisse entrevoir un faible taux de participation aux élections groupées de décembre 2020. Devant cette situation, leaders politiques et associatifs multiplient les appels en faveur d’un enregistrement massif. Mme Lina Ekomo, présidente du Réseau pour le leadership féminin en Centrafrique (RELFCA) engage les femmes à plus de participation.
« Je m’adresse à toutes les femmes et jeunes filles âgées de plus de 18 ans dans notre pays qu’elles soient à Bangui ou dans les villes de l’intérieur du pays, elles sont toutes concernées par l’enrôlement. Le vote est un devoir citoyen. Les électeurs doivent s’exprimer sur le choix des personnes qui doivent diriger notre pays » a-t-elle lancé.
Le président fondateur du KNK François Bozizé appelle lui aussi les centrafricains à s’inscrire sur la liste. « Nous avons constaté des dysfonctionnements dans le processus d’enrôlement et nous demandons à l’ANE de les corriger. Cela n’est pas une raison que les gens ne s’inscrivent pas, c’est un devoir citoyen et je demande à toute personne en âge de voter de se faire inscrire » a-t-il exhorté.
Le président Faustin Archange Touadéra qui a lancé le processus d’enrôlement demande à tous les centrafricains de s’inscrire sur la liste électorale. Anicet Georges Dologuélé son challenger en 2016 estime qu’il n’y a pas de raison que les gens ne s’inscrivent pas.
« Je pense que c’est la seule chose pour laquelle il ne faut pas hésiter. Cela arrive tous les 5 ans. Les gens ont tendance à se plaindre, que le pays ne va pas bien, Touadéra ne gère pas bien, ce qui est vrai, mais pour changer cette situation, il faut s’inscrire et si vous ne vous inscrivez pas, comment vous allez changer les choses? » S’interroge-t-il.
Lors de sa conférence de presse début juillet 2020, la présidente de l’ANE dit prendre en compte toutes les préoccupations exprimées ça et là. Elle promet des réponses adaptées aux problèmes.