Une violente altercation s’est produite ce jeudi 16 juillet 2020 au quartier Combattant, dans le 8ème arrondissement de Bangui entre un groupe de militaires et des éléments de la force publique. Soldée par des cas de blessure dans les rangs des policiers, cette querelle est partie de la saisie d’une motocyclette par les éléments de la police. Engin appartenant à un élément des Forces armées centrafricaines.
En effet, tout est parti de la saisie par les éléments de la force publique, d’une motocyclette au quartier Combattant dans le 8 ème arrondissement de Bangui. Rangée dans un espace où le stationnement est interdit, cet engin appartenant à un élément des Forces armées centrafricaines, a été saisi par les éléments chargés de réguler la circulation.
Selon les témoignages recueillis sur place, l’altercation a eu lieu entre 6h et 7h du matin. Les policiers en poste à l’entrée de l’ancien marché Combattant ont saisi une moto qui appartient à un élément des Forces armées centrafricaines (FACA), précisément du Bataillon d’infanterie territorial N°6 (BIT6). Le propriétaire de la moto, sous sa casquette de militaire, a bien voulu s’imposer pour récupérer son engin. Cependant, le refus des policiers va provoquer sa colère. Les échanges verbaux houleux se soldent par une violente bagarre. Une patrouille de la gendarmerie nationale tombée sur les faits, arrête le militaire et le conduit à la Section des recherches et d’investigations (SRI).
Quelques minutes plus tard, des militaires assimilés aux éléments du BIT6, débarquent dans deux véhicules de l’armée, envahissent le poste de police et passent à tabac, tous les agents qui s’y trouvent.
A la suite des échauffourées, trois (3) policiers sont légèrement blessés et conduits à l’hôpital communautaire pour des soins. Selon des sources hospitalières, les 3 policiers ont eu quelques plaies légères et entorses. Cependant, leur vie est hors de danger.
Ce genre d’altercation entre militaires et policiers est devenu récurrent ces derniers temps à Bangui. Un fait qui interpelle plus d’un sur la moralité de certains éléments des forces de défense et sécurité.
Pour le moment, ni les responsables de la police, ni ceux des Forces armées centrafricaines n’ont encore réagi à cet incident.