Le monde célèbre le 12 août de chaque année, la Journée internationale de la Jeunesse. Une journée consacrée à l’engagement des jeunes pour une action mondiale. Tandis que, 60 ans après l’indépendance de la République centrafricaine, la jeunesse se dit abandonnée à son triste sort.
En prélude à cette journée internationale, la jeunesse centrafricaine fait son bilan. A la veille de la célébration du 60ème anniversaire de l’accession du pays à la souveraineté internationale, elle se dit toujours marginalisée par les pouvoirs publics. Cette génération se dit également abandonnée à son triste sort. Peu éduquée, mal formée, sans emploi, sous employée voire exploitée, la jeunesse centrafricaine déplore son quotidien. La situation des ces jeunes n’est pas du tout désirable. Le travail de la terre, aide maçon, menuisier, gardien, sont les métiers réservés à cette couche de la société.
« Je ne suis pas satisfais de ce que je fais. C’est par manque de boulot que je me suis lancé dessus. Il est dit souvent que la jeunesse est l’avenir d’un pays. Cependant en Centrafrique, les jeunes souffrent et les autorités ne font rien pour améliorer leur situation » regrette Aristide, pousse-pousseur.
Les jeunes sont donc peu préparés à la vie active et exercent souvent des métiers sous-qualifiés, même ceux qui ont eu la chance de passer par les études supérieures. Ils attendent de la part des autorités une attention particulière à leurs problèmes.
« Etant jeunes centrafricains, nous n’avons pas la vision de l’avenir. Notre cher et beau pays, la RCA est en péril. J’aimerai à ce que le gouvernement centrafricain puisse créer des emplois. C’est ce qui les pousse souvent au banditisme et au vol » affirme Shalom Minong, étudiant à l’Université de Bangui.
Pour sa part, le Conseil national de la Jeunesse centrafricaine (CNJ) entend former les jeunes en entreprenariat à l’occasion de cette journée. Le CNJ appelle les jeunes à faire preuve de maturité.
« Ce journée représente celle de la jeunesse. Nous pensons qu’aujourd’hui, si les jeunes sont devenus les proies faciles des ennemis de la paix, c’est parce que ces derniers sont des jeunes sans emplois. C’est pourquoi nous allons, à l’occasion de cette journée, les former sur l’entreprenariat et il y aura d’autres qui vont bénéficier d’appuis dans ce sens » a fait savoir Pamela Audrey Dérom, présidente du CNJ.
La Journée internationale de la jeunesse, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 1999, est commémorée chaque année pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les problèmes de la jeunesse. Cette année, la ville de Sibut est retenue pour accueillir la cérémonie officielle.