Au lendemain de la déchéance du régime de Michel Djotodia en janvier 2014, une partie des troupes issues de la coalition de la Séléka est campée dans l’enceinte de l’ancienne base du Régiment de défense opérationnelle du territoire (RDOT). Plusieurs maisons environnantes ont été également occupées par ces éléments. Aujourd’hui, les propriétaires de ces habitations réclament leurs biens et appellent le gouvernement à déguerpir ces ex rebelles.
Plus de six ans après cette occupation, les propriétaires réclament leurs habitations. En effet, ces maisons, aux alentours de l’ancienne base du RDOT, sont illégalement occupées depuis 2013 par des éléments de l’ex-Séléka. Aujourd’hui les propriétaires exigent du gouvernement, la libération pure et simple de leurs habitations.
Ils étaient plus d’une dizaine, tous propriétaires de maisons illégalement occupées, à manifester leur mécontentement le vendredi 21 août 2020 au PK 11, à la sortie Nord de Bangui. Le Collectif des propriétaires réclame du gouvernement le délogement sans condition et sans délai, des éléments de l’ex-Séléka qui occupent leurs domiciles depuis 2013. Ils se disent dépassés du paiement des frais de location de maisons alors que les leurs sont illégalement occupées.
« Nous sommes très mécontents parce que depuis 2013 lors de la venue de la Séléka, nos maisons ont été illégalement occupées. A leur venue, ils nous ont tout pris, nous abandonnant à notre triste sort. Nous sommes locataires depuis 2013, notre famille est éparpillée. Nous appelons le gouvernement à libérer, réhabiliter nos maisons » martèle Patrick Gbakana-Wananga, un des manifestants.
Pour Rosalie Ngandro, mère de 5 enfants, chassée d’une maison de location, des démarches ont été entreprises auprès des autorités centrafricaines, cependant, elles demeurent sans suite favorable. Elle réclame une solution urgente avant que ce mouvement de mécontentement ne se dégénère.
« Nous sommes des citoyens. Pourquoi nous souffrons en louant des maisons depuis plus de 7 ans ? Et tout ça, le gouvernement ne dit rien. C’est pour cela, nous avons déposé un avis de manifestation. Si nos maisons ne sont pas libérées d’ici le 1er septembre 2020, nous allons marcher pour manifester notre mécontentement. »
Une sommation de grève de 14 jours est déposée dans différentes institutions à compter du 18 août 2020. Dépassé le 1er septembre 2020, le collectif promet passer à une vitesse supérieure, notamment en se lançant dans une désobéissance civile.
Alors que le ton monte au sein du collectif de propriétaires, les ex-combattants de leur côté, se disent conscients de cette occupation illégale mais attendent du gouvernement les opérations du désarmement (DDR).