L’état de dégradation du pont de PK9 sur la rivière Mpoko (route nationale n°6) inquiète plus d’un. Construit dans les années 1950, peu avant l’ère des indépendances, cet ouvrage ne facilite plus la libre circulation des biens et des personnes. Face à ce que certaines personnes qualifient d’un danger permanent, quelques usagers montent au créneau et sollicitent une réhabilitation rapide.
Le pont Pk9 à la sortie Sud de la capitale, sur la route de Mbaïki relie Bangui avec plusieurs localités du Sud-ouest centrafricain dont la préfecture de la Lobaye. Il s’étend sur une longueur d’environ 100 mètres et d’une largueur de 3 mètres. Cet ouvrage de plus de 60 ans, ne répond plus aux exigences actuelles. Circuler sur cette passerelle dégradée est un véritable parcours de combattant. Véhicules, motos, pousse-pousse et piétons s’y entremêlent régulièrement. Chacun veut s’arroger le privilège de passer avant l’autre.
Très souvent, des camions s’immobilisent en plein milieu de l’édifice, du fait de la largeur car celui-ci ne dispose que d’un passage à sens unique. Céder le passage à un autre usager est à l’origine de querelles interminables, provoquant parfois le blocage de la circulation durant 30 minutes voire plus.
« Lorsque nous revenons du voyage, les véhicules et motos se mélangent. C’est la confusion. Le pont est tellement étroit; il est également à sens unique. La fois dernière, une moto a fini sa course dans la rivière avec sa charge. Le conducteur s’en est mort sur le coup. Finalement, que fait le gouvernement avec l’argent du pays? » s’est indignée, une commerçante.
Dans un passé récent, une mission de l’Agence de coopération turque en visite de travail à Bangui s’est proposée pour la construction d’un nouveau pont, dans le cadre de la reconstruction des infrastructures. Ce pont à deux passages, s’il était construit, faciliterait la circulation sur cet accès.
Construit avant l’indépendance du pays par une société allemande, le pont de Pk9, sur la route de Mbaïki ne répond plus aux exigences de l’heure. Il se trouve, malheureusement, dans une phase de dégradation avancée. A première vue, plusieurs barres de fer servant de garde-fou ne sont plus là. Selon les témoignages, celles-ci ont été dérobées par des malfrats. La chaussée est aussi fortement dégradée.
Les autorités locales assurent que Bangui est déjà saisi de cette situation, mais aucune réponse n’est encore apportée. Certains usagers qui craignent le pire, estiment qu’il est urgent que les autorités centrafricaines prennent au sérieux la situation de ce pont, de peur que Bangui ne soit coupée de la région du sud.