Les évêques de Centrafrique s’adressent aux différents acteurs du processus électoral à quelques mois des élections. Le gouvernement, l’Autorité nationale des élections, les partis politiques, les femmes, la jeunesse ou encore les médias. Chaque entité est appelée à œuvrer pour des élections crédibles et apaisées.
Consciente de la lourde responsabilité du gouvernement dans ce processus électoral, la Conférence épiscopale de Centrafrique demande à ce dernier de respecter les règles du jeu démocratique et d’éviter l’ingérence des pouvoirs publics ou des représentants de l’Etat, tels que ministres, préfets, sous-préfets, et maires. L’ingérence des partis politiques dans les activités relevant uniquement de la compétence de l’ANE est également décriée par ces hommes de Dieu.
Les évêques demandent au gouvernement de créer les conditions nécessaires pour l’exercice des droits civiques et une meilleure adhésion de tous les Centrafricains à un processus électoral crédible. Ceci dit, il est question de garantir la sécurité de base requise aux différents acteurs y compris les électeurs, les candidats, les observateurs électoraux ou encore les représentants des médias.
Inquiets, les évêques invitent le gouvernement à prévenir, anticiper, circonscrire et résoudre les menaces, les risques ou les actes effectifs de violence pendant le processus électoral. Et pour la campagne électorale, le gouvernement est appelé à faciliter l’accès équitable et sans entrave des médias d’Etat à tous les candidats. Par ailleurs, les évêques rappellent au gouvernement la nécessité de ne pas utiliser les ressources de l’Etat de manière abusive pour soutenir une mouvance politique ou un candidat.
Cette lettre pastorale des Evêques de Centrafrique intervient à trois mois de la tenue du premier tour des élections et au moment où l’enrôlement électoral se poursuit encore dans plusieurs régions du pays, malgré les difficultés rencontrées du fait de l’insécurité.