A quelques trois mois de la tenue des élections groupées, l’opposant Joseph Bendounga attaque en justice trois anciens présidents centrafricains et l’actuel locataire du Palais de la Renaissance. Le président du Mouvement démocratique pour la renaissance et l’évolution de Centrafrique (MDREC) accuse ces personnalités politiques d’être à l’origine du déclin que connait le pays depuis quelques années.
En République centrafricaine, chaque chose a son temps et chaque dirigeant a un compte à rendre au peuple. Le président du MDREC poursuit en justice les quatre dernières personnalités qui ont dirigé le pays. Joseph Bendounga s’en prend à l’actuel chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra ainsi qu’à ses prédécesseurs comme François Bozizé, Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza. Ces derniers, ayant conduit l’appareil de l’Etat, il y a presque deux décennies. Les motifs, selon l’opposant, sont entre autres l’insécurité, le népotisme, la gabegie, le clanisme y compris la mal-gouvernance.
« Si on poursuit les petits Antibalaka, les petits coupeurs de routes, les petits Séléka mais les auteurs même de ces actes n’ont jamais été inquiétés. Ils hantent le palais de la Renaissance et tournent le couteau dans la plaie de la misère et des crimes qui ont mis la République centrafricaine à feu et à sang » affirme Joseph Bendounga.
Chaque personnalité est visée en fonction de ses actes. L’opposant étale les accusations portées contre François Bozizé et Michel Djotodia. Selon lui, ces derniers sont les principaux instigateurs des crises à répétition qu’a connues la République centrafricaine.
« Bozizé est l’alpha et l’oméga de toutes les crises qui ont miné la République centrafricaine. Donc, il doit répondre de ses actes. Cependant, la pire de toutes les rébellions qui ont embrasé et détruit complètement le pays, c’est Michel Djotodia, entant que chef de la coalition Séléka » renchérit l’opposant.
Quant à Catherine Samba Panza qui a dirigé la transition politique entre 2014 et 2016, le président du MDREC assure qu’elle est à l’origine de plusieurs faits de malversations financières.
« C’est à la veille de l’élection que madame Catherine Samba Panza a fait son cirque pour dire aux centrafricains que « l’Angolagate », c’est une fiction ».
A quelques mois de la fin du quinquennat de Faustin Archange Touadéra, l’opposant lui brandit la justice pour haute trahison.
« Dans le cas de l’actuel président, il sera poursuivi conformément aux dispositions des articles 23, 27 et 124 de la Constitution. C’est-à-dire, la haute trahison » conclut le président du MDREC.
Cette nouvelle affaire survient alors que certaines de ces personnalités se sont officiellement déclarées candidates à la présidentielle du 27 décembre 2020.