Les membres de la Coalition de l’opposition démocratique 2020 (COD-2020) alerte une fois de plus sur une tentative de violation du code électoral. Ceci, en prélude au vote de la révision partielle dudit code prévu ce mercredi 23 septembre à l’Assemblée nationale.
Au cours d’une conférence de presse ce mardi 22 septembre 2020 au siège de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) à Bangui, les leaders des partis politiques de l’opposition ont de nouveau attiré l’attention du gouvernement sur la modification du code électoral. Ils estiment que la date du 27 décembre 2020 fixée pour le 1er tour des élections, est intenable à cause de nombreux disfonctionnements constatés dans le processus électoral en cours. Pour l’opposition démocratique, le pouvoir est dans la logique de disqualifier certains poids lourds de l’opposition.
Les leaders de la COD-2020 rejettent les accusations du pouvoir sur l’intention de provoquer une transition politique afin d’avoir des postes au gouvernement. Cependant, ils se disent prêts à aller aux urnes pour des élections transparentes, crédibles et apaisées, pour que les résultats soient acceptés par toutes les parties.
« La Cod-2020 ne cherche une transition. Même s’il y a glissement, la Cod-2020 ne remettra pas en cause les institutions de la République. Nous voulons qu’il y ait des élections apaisées, concertées et que les résultats soient acceptés par tout le monde. Nous voulons la transparence. La Cod-2020 est en quête de transparence; c’est ce que nous cherchons » a martelé Ferdinand Alexandre Nguendet, président intérimaire de la COD-2020.
Certains poids lourds de l’opposition craignent voir leur dossier de candidature être rejeté. Selon eux, tous les plans sont mis en place pour pouvoir les écarter de la course à la présidentielle du 27 décembre 2020.
« En ce qui me concerne, rien ne m’empêche d’être candidat. C’est la raison pour laquelle, on est entrain de monter toute sorte de scénarios pour pouvoir m’éliminer. Vous-vous rendez compte, ancien chef de l’Etat, je deviens persona non grata chez moi. J’ai été chef de l’Etat. Je connais tous les textes… je connais comment les choses se font » a affirmé François Bozizé, ancien président de la République.
Pour l’instant, tous les yeux sont braqués vers l’Assemblée nationale où se tiendra ce mercredi 23 septembre 2020, le vote de la modification de certaines dispositions du Code électoral.