Convoquée en session extraordinaire le 17 au 23 septembre 2020, l’Assemblée nationale a finalement adopté le projet de modification de certaines dispositions du code électoral. Ceci, après un débat houleux entre les élus de la majorité et ceux de l’opposition. Débat, soldé par le boycott des travaux par une partie de l’opposition.
A la demande du gouvernement qui a accepté une nouvelle proposition de l’Autorité nationale des élections (ANE), l’Assemblée nationale était convoquée en session extraordinaire. Cette séance qui a duré près d’une semaine, a permis aux élus de la Nation d’approuver, ce 23 septembre 2020, les amendements du code électoral. Adopté à 80 voix contre 12, ce projet rectificatif permettra à l’ANE de poursuivre ses opérations au delà du 27 septembre 2020, date de la convocation du corps électoral.
Ces amendements apportés au code électoral surviennent après un débat agité entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition. En effet, les pour et les contre se sont affrontés avec des propos coriaces. Chacun cherche à convaincre son collègue. L’enjeu est de taille car après 10 heures (10) heures d’échanges, le scrutin public et à main levée est lancé. Cependant, certains députés de l’opposition qui ne sont pas du tout d’accord, ont claqué en bloc la porte de l’hémicycle.
« Nous sommes des députés et tout devrait se passer selon les règles que nous nous sommes fixés. Apparemment, les choses ne sont pas claires. Donc je m’en vais » a lancé l’honorable Franck Urbain Saragba, député de Nanga Boguila.
Cela n’a pas empêché la tenue du scrutin qui s’est soldé par la victoire du « oui », c’est-à-dire l’adoption de ce projet de loi. Pour le gouvernement qui se réjouit de cet exercice démocratique, la question de la participation des réfugiés au vote n’est pas écartée. Cependant, il se pose un problème de ressources supplémentaires.
« Le gouvernement n’a pas totalement abandonné la question du vote des réfugiés. De toutes les manières, lorsque cela a été décidé lors d’une des réunions du comité stratégique de suivi du processus électoral, le gouvernement était partant et a envoyé à l’Assemblée nationale un projet de loi. Mais d’autres éléments importants n’ont pas été réunis, notamment, les ressources additionnelles » a fait savoir Augustin Yangana Yahoté, ministre de l’Administration du territoire.
Même si les députés ont approuvé le projet de loi modifiant les dispositions du code électoral, c’est la Cour constitutionnelle qui a le dernier mot.