Enlevés puis retenus en otage depuis le début du mois de septembre 2020 par le mouvement 3R, les 3 éléments des forces de défense et de sécurité sont toujours entre les mains de leurs ravisseurs. Pendant que des voix s’élèvent à travers le pays pour dénoncer ce rapt afin d’obtenir leur libération, les autorités et la Minusca assurent travailler pour obtenir leur relâchement.
Kidnappés les 07 et 09 septembre 2020 dans les localités de Ngaoundaye et Bocaranga, dans le Nord-ouest du pays, l’agent de police Florien Poutiya, son auxiliaire Emery ainsi que le caporal Emmanuel Gassiro des Forces armées centrafricaines sont toujours en captivité entre les mains de 3R. Dans une vidéo mise en ligne et envoyée à Radio Ndeke Luka, ces derniers se portent bien. Cependant, le groupe armé conditionne leur libération à celle de ses éléments arrêtés et détenus à Bangui.
La Minusca, catégorique, affirme qu’elle ne cédera pas au chantage de 3R ou encore à un quelconque marchandage. Pour elle, les éléments 3R détenus sont coupables d’actes condamnables et ne peut être relâchés sous prétexte.
« C’est une espèce de marchandage. Nous avions dit à l’époque que la Minusca n’accepte pas de marchandage de la part de 3R de Sidiki. Nous n’avons pas changé de position depuis. Ces prisonniers de 3R sont détenus parce qu’ils ont commis des actes répréhensibles. Nous continuons de travailler pour que les 3 otages soient libérés » a martelé Vladimir Montéiro, porte-parole de la Minusca.
Le gouvernement se dit lui aussi, préoccupé par cette situation. Il assure qu’il travaille ardument pour obtenir la libération des otages sans donner plus de détails sur ce qui se fait.
« Nos collaborateurs qui sont arrêtés au niveau de Koui sont en bonne santé. Par ailleurs, le ministre s’attèle nuit et jour et j’espère que dans les jours à venir, on aura un résultat. Ça ira » a assuré Sosthène Dèngbè, directeur de cabinet du ministre de la Sécurité publique.
Le mardi 22 septembre 2020, des centaines de personnes ont marché pacifiquement à Bozoum, pour dénoncer l’insécurité qui gagne du terrain dans l’Ouham-Pendé et réclamer la libération des 3 otages. Pendant ce temps à Bangui, des voix s’élèvent pour exiger du gouvernement et de la Minusca, des actions concrètes pour obtenir cette libération.