L’altercation née le 22 mars 2011 entre les partisans des deux candidats en lice pour le 2nd tour des législatives à Bambari a été soldée par des cas de blessures dans les deux camps. Au total, huit personnes dont trois du camp de Marie Solange Pagonendji Ndakala et cinq du camp Alexandre Nguéndet ont été blessées.
Le président de la République Centrafrique François Bozizé devait inaugurer le siège d’une structure de micro crédit et de micro finances. Dans ce contexte de campagne électorale pour le second tour des élections législatives, les partisans du candidat indépendant Alexandre Nguéndé, y ont vu un parti pris manifeste et ont tenté de s’opposer à la cérémonie. La structure est en effet construite par la candidate du parti au pouvoir, Kwa Na Kwa (KNK), Marie Solange Pagonendji Ndakala.
Joint au téléphone par Radio Ndeke Luka (RNL) depuis Bambari, Alexandre Nguéndé, explique « le président de la République a été élu massivement par la population de la ville de Bambari, et donc il est le père d’une nation et non d’un seul parti politique, d’un clan ou d’une famille. Mes partisans étaient partis avec mes banderoles accueillir le Président de la République. Alors ils ne doivent pas être refoulés de la sorte. De ce fait, je pense que le Président de la République vient de se comporter comme le président d’un parti politique et non comme le chef d’une Nation et c’est déplorable ».
Mais la candidate Marie Solange Pagonendji Ndakala joint aussi par la Radio depuis la même ville affirme pour sa part : « le Président de la République est le garant de l’Unité Nationale, mais improviser une rencontre avec lui est tout de même déplorable. S’ils veulent une rencontre avec le chef de l’Etat, pourquoi n’ont-ils pas mené des démarches dans ce sens ? »
Interrogé par Radio Ndeke Luka, à savoir si le statut du Président de la République lui permet de soutenir les candidats de son Parti en pleine campagne électorale, le Constitutionnaliste Ismaëla SY enseignant à l’Université de Bangui explique : « la loi n’interdit pas au chef de l’Etat d’appuyer un candidat de son parti même s’il vient de prêter serment. S’il s’agit d’assumer d’autres fonctions comme député de la Nation ou faire du commerce, ce sera ainsi contraire aux textes fondamentaux de la République ».
Du reste sur le déroulement de la campagne, à Bouar (Nord-Ouest) le matériel lourd des élections est arrivé ce 22 mars dans la ville. Les commissaires locaux et leurs pairs de Baoro à 60 kms de Bouar, ont été édifiés le 21 mars sur les techniques de vote en vue de corriger les imperfections constatés au premier tour des législatives.
Dans la circonscription électorale de Bangassou (Est) le candidat indépendant Abakar Piko s’est retiré de la course à la demande du parti KNK. Il est désormais chargé d’assurer juste la supervision des élections dans la circonscription de Ouago- Bangassou.
Les membres de la CEI locale de Berberati (Ouest) ne sont pas en marge de cette campagne. Le 21 mars, ils ont tenu une réunion élargie avec toutes les couches sociales à l’hôtel de ville de Berberati dans le but de corriger les erreurs enregistrées lors du 1er tour des législatives du 23 janvier dernier.
La campagne électorale prend fin le 25 mars et les bureaux de vote seront ouverts le 27 de 6 heures à 16 heures selon le décret présidentiel convoquant le collège électoral.