L’enrôlement électoral demeure encore hypothétique dans la sous-préfecture de Ngaoundaye dans l’Ouham-Pendé. Cette zone, où se déroule une vaste opération militaire conjointe contre le groupe armés 3R, est encore loin de satisfaire les besoins l’Autorité nationale des élections. Après une suspension de 5 jours, le processus peine à reprendre du fait de l’opposition du groupe armé de Sidiki Abbas.
L’enrôlement électoral reste encore hypothétique dans la sous-préfecture de Ngaoundaye dans l’Ouham-Péndé. Ce processus de 21 jours, suspendu après seulement 5 jours d’activité, peine à reprendre à cause des menaces d’éléments du groupe armé 3R, présents dans la région. En effet, cette interruption était due aux dysfonctionnements d’ordre technique.
Dans un premier temps, les fiches électorales étaient insuffisantes. Il a fallu des discussions pour que la vile de Ngaoundaye soit ravitaillée. Après seulement 5 jours d’activité, le mouvement armé 3R s’impose et suspend l’enregistrement des électeurs. A entendre les responsables locaux de l’ANE, une partie des agents chargés de l’enrôlement des électeurs dans cette localité, a rebroussé chemin sur Bangui.
« L’enrôlement est arrêté. Arrêté par le mouvement 3R. Ils nous ont demandé de cesser les opérations en attendant une entente entre le gouvernement et leur mouvement. Selon eux, jusqu’à lors, ils n’ont pas encore trouvé un terrain d’entente. Les agents tablette ne sont plus dans la ville. Il n’y a que les agents recenseurs car ceux-ci sont recrutés localement » a fait savoir Paulin Timondokoni, rapporteur général de l’autorité sous-préfectorale des élections.
Alors que l’Assemblée nationale vient d’accorder 30 jours à l’Autorité nationale des élections pour lui permettre de finaliser le processus d’enrôlement et d’établissement des listes électorales, cette nouvelle situation inquiète certaines autorités locales. Devant l’urgence, des voix s’élèvent pour condamner cette attitude et appeler les autorités à réagir très rapidement.
« Il faut que des décisions soient prises. On ne peut pas continuer à jouer à ces jeux là. Nous venons juste de proroger, de quelques jours, ce processus d’enrôlement. Mais avec tout ce qui est entrain de se passer, on se demande si l’ANE réussira à publier la liste électorale provisoire et définitive. On ne peut pas du tout admettre qu’une partie de la population centrafricaine soit mise à l’écart » martèle Bernard Dillah, député de Ngaoundaye 1.
Par ailleurs, le mouvement 3R a empêché la formation des agents locaux sur l’utilisation des tablettes numériques. Ces agitations de ce groupe armé, à trois (3) mois de la tenue des élections, sont un message fort pour l’exécutif qui n’a pas encore réagi.