Onze mois après les dernières inondations dans le sud de la capitale, dues à la montée des eaux de l’Oubangui, l’inquiétude plane. Le risque d’éventuelles inondations augmente dans sud de Bangui. Certains quartiers, après les récentes pluies, commencent déjà à être aspergés par les eaux débordantes de l’Oubangui, en plus des inondations dues aux pluies.
L’inquiétude est grande et la situation est frappante dans les quartiers CICI dans le 2ème arrondissement, Gbanikola et Gebo dans le 6e arrd ainsi qu’une partie de la commune de Bimbo. Craignant les désastres d’octobre 2019, la population appelle le gouvernement et les personnes de bonne volonté à vite réagir afin d’éviter le pire. En effet, les eaux de l’Oubangui ont remonté les canaux d’évacuation pour desservir dans les quartiers. La présence de l’eau, tout autour des maisons, préoccupe plusieurs familles qui s’apprêtent à déménager. Cette situation a aussi des conséquences sanitaires sur la population. Certains craignent le risque de propagation du paludisme.
« Je pense que les inondations de cette année vont dépasser celles de l’année dernière. Nous ne sommes qu’au mois de septembre et le niveau des eaux nous inquiète. Nous demandons au gouvernement de nous appuyer en moustiquaires et en médicaments. On ne sait quoi faire. Je pense que l’idéal, c’est de déménager le plutôt possible » s’inquiète Alice Yaga, riveraine de l’Oubangui.
Toujours dans le secteur sud, au quartier Gbanikola 2 dans le 6ème arrondissement, ce sont des eaux stagnantes tout autour des maisons écroulées, le décor est alarmant. Une angoisse pour les populations.
« Nous sommes vraiment dans la peur. Nous nous demandons si les inondations de cette année ne seront pas comme celles de l’année passée. La manière dont l’Oubangui augmente nous inquiète vraiment » a fait savoir Josépha Ngokaé Dagouli, une habitante.
Les météorologistes de leur côté, appellent la population riveraine à la vigilance et au respect des instructions émises.
« Avec cette pluviométrie, nous pouvons avoir la montée fulgurante du bassin de l’Oubangui notamment le fleuve. Nous pouvons connaitre les inondations tout au long du fleuve. La population doit être vigilante. Dans les conseils émis, nous avions demandé aux populations de ne pas exercer des activités sédentaires » a assuré Rodrigue Lelong, directeur général de la météorologie.
Pendant que beaucoup de riverains ne se sont pas encore remis des dégâts causés par les inondations d’octobre 2019, si catastrophe, il y a, ce serait un cauchemar pour eux. Face à cette situation, certains appellent à une solidarité nationale.