Après quelques années d’absence, due aux crises militaro-politiques qu’a connues le pays, la machine judiciaire se réinstalle progressivement à Obo dans le Haut-Mbomou. Le nouveau président du Tribunal et son équipe ont pris service le 28 septembre 2020 dans la ville.
La nouvelle équipe a officiellement pris service ce lundi 28 septembre 2020 à Obo. Il s’agit, particulièrement du président du tribunal, du procureur et du greffier. Ceux-ci viennent remplacer leurs collègues partis il y a quelques mois. Cependant, à la surprise de ces professionnels de droit nouvellement affectés, la ville de Obo ne dispose plus de palais de justice, ni d’une maison pénitentiaire. La situation est encore désastreuse pour le logement de ces fonctionnaires de l’Etat qui, par ailleurs, déplorent cette condition.
« Il est vrai, quand on rend une décision, ce n’est pas forcement une condamnation. Mais maintenant, lorsqu’il est question de condamner à une peine d’emprisonnement ferme, la nécessité d’avoir une maison d’arrêt s’impose. C’est toute une difficulté qui nous préoccupe. Nous osons espérer qu’avec le temps, un effort peut être fait pour qu’on ait une solution » a espéré Gabriel Ketté, président du tribunal de grande instance de Obo.
Le manque de bâtiments administratifs à Obo ne date pas d’aujourd’hui. Depuis plus de deux décennies, la préfecture du Haut-Mbomou en général et la ville de Obo en particulier, ne disposent pas de maison carcérale ni de palais de justice. Plusieurs fonctionnaires réticents refusent, après leur affectation, de se déployer dans cette localité à cause de ce manquement.
La Minusca, à travers son programme d’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat, a financé certaines organisations non-gouvernementales locales pour la construction des infrastructures judicaires. Cependant, le chantier n’avance pas vraiment.
Ce retour progressif de la machine judiciaire à Obo est un message fort pour ceux qui continuent de violer les droits humains.